RDC : l’ANAPECO demande la fin du dédoublement des services à l’enseignement primaire et secondaire

L’Association nationale des parents d’élèves et étudiants du Congo (ANAPECO) demande au Premier ministre de mettre un terme au dédoublement des services dans le secteur de l’Enseignement à travers le ministère de la Formation professionnelle, métiers et artisanat.

Dans un mémorandum transmis au cabinet de Bruno Tshibala jeudi 5 avril, David Stève Diatezua, président de l’ANAPECO affirme que le gouvernement doit éviter de créer les conditions de déstabilisation du système éducatif congolais.

«Au moment où nous parlons, l’Etat est incapable de payer les 167 000 enseignants, travaillant depuis de nombreuses années, parce qu’il n’y a pas d’argent. Mais on veut, entre temps, créer d’autres services, avec un budget qui viendra de je ne sais où. Ils veulent créer leur propre inspection générale. Il ne faut pas que le gouvernement lui-même crée les conditions de déstabilisation du système éducatif», interpelle Stève Diatezua.

Ce conflit est né d’une correspondance écrite par le premier pour trancher le conflit qui opposait le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) à celui de la Formation professionnelle, métiers et artisanat (FPMA).

Le chef de l’exécutif a ordonné, dans cette correspondance, datée de janvier, que la Direction de l’enseignement technique et professionnel, qui faisait partie du ministère de l’EPSP, soit détachée de ce ministère, avec tout son personnel, pour être intégrée au sein du ministère de la Formation professionnelle, métiers et artisanat.

Par conséquent, le secrétariat général à l’enseignement technique et professionnel, devrait être rattaché au ministère de la Formation professionnelle, métiers et artisanat.

Cette décision est considérée par les cadres de l’EPSP comme une violation des textes. Parce que, indiquent-ils, l’ordonnance n° 17/ 025 du 10 juillet 2017 fixant les attributions des ministères avait déjà réglé ce problème. En outre, argument-ils, seule une ordonnance présidentielle peut abroger la précédente, et non une correspondance du Premier ministre.