Massacre de Djugu : toujours pas de procès, plus d’un mois après l’interpellation des suspects

La Coordination de la société civile de l’Ituri et l’ONG des droits de l’Homme « Justice Plus » ont dénoncé, vendredi 20 avril, la lenteur dans le traitement du dossier judicaire des présumés auteurs des atrocités commises dans le territoire de Djugu en Ituri. Leur procès n’a toujours pas démarré, plus d’un mois après qu’ils ont été mis à la disposition de la Justice militaire à Bunia.
 
Ces deux structures estiment que cette affaire est politisée au détriment des victimes qui s’impatientent pour connaitre la vraie identité des assaillants.
 
« Le fait de ne pas connaitre l’identité des auteurs de ces massacres est déjà une insécurité permanente. Les auteurs ne sont pas tombés du ciel. C’est un procès qui est déjà politisé », a supputé le coordonnateur de la société civile de l’Ituri, Jean-Bosco Lalo.
 
La Police nationale congolaise (PNC) a présenté depuis plus d’un mois le premier groupe de présumés assaillants des massacres de Djugu à l’auditorat militaire de garnison de Bunia. Il s’agit au total de 81 suspects dont cinq mineurs et une femme.
 
L’auditeur de garnison de l’Ituri, le major Vicky Lopombo déclare pour sa part que l’instruction des dossiers se poursuit avant leur fixation devant le Tribunal militaire. Il a ajouté que ces suspects sont poursuivis pour des crimes contre la paix et la sécurité.
 
Pendant son dernier séjour en Ituri, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC, Leïla Zerrougui avait promis de faire un plaidoyer auprès des autorités congolaises pour que justice soit rendue en vue de créer un climat de confiance entre les communautés locales.
 
Le territoire de Djugu a été victime de l’insécurité depuis le début de l’année. Plus de 20 civils ont été tués. Cette situation a été à la base des mouvements de déplacés vers d’autres villes. Une première vague de déplacés a regagné Djugu, il y a quelques jours.

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