Nord-Kivu : la MONUSCO satisfaite de l’avancée de son projet d’assistance aux victimes d’exploitation et d’abus sexuels à Sake

La MONUSCO affiche sa satisfaction en ce qui concerne l’avancée de son projet d’assistance aux victimes d’exploitation et d’abus sexuels dans le Nord-Kivu.

C’est sous une pluie de chants, danses et autres acclamations qu’a été reçue à Sake jeudi 23 août Adama Ndao, responsable de la section Conduite et discipline de la MONUSCO, par les femmes du centre d’assistance aux victimes d’exploitation et d’abus sexuels par le personnel de l’ONU et apparenté.

A n’en pas douter, leur bel accueil en disait long sur les remerciements qu’elles ont manifestés à l’égard de Adama Ndao qui, au nom de la MONUSCO, a lancé ce projet en mai dernier à Sake, ville située à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Goma et important carrefour commercial du Nord-Kivu.

« Avant d’arriver dans ce centre pour apprendre la couture, j’étais prostituée à Sake. A présent, je sais que je vais pouvoir enfin me prendre en main et prendre en main mon destin », relate l’un de ces femmes vulnérables, rencontrée dans l’atelier de couture, et se faisant porte-parole des autres. Autant de visages radieux qui prouvent que sortir de l’ornière et se reconstruire à travers un projet se révèle vital.  

Dans ce lieu dédié et inauguré en mai dernier, quelque 130 femmes se partagent en trois ateliers : apprentissage de la coupe-couture, pâtisserie et culture de champignons. Ces projets ont en effet pour but de renforcer les communautés via la formation professionnelle des jeunes et des femmes victimes et/ou exposées à l’exploitation et aux abus sexuels et toute autre forme de violence. Cette initiative vise ainsi à faciliter le retour et la réinsertion des jeunes et femmes victimes dans leurs milieux d’origine.

« Grâce à la sensibilisation et au travail de notre réseau communautaire de signalement des plaintes, ma communauté est plus stable aujourd’hui. Je suis fière des progrès que nous avons accomplis tous ensemble », a notamment déclaré Charlotte Kurusumu Muongo, présidente du réseau communautaire de signalement des plaintes de Sake.

Depuis 2013, la MONUSCO travaille avec les communautés afin « que non seulement les populations, mais également les personnels sont efficacement protégés des conséquences dévastatrices qui pourraient découler de ces interactions », a rappelé Adama Ndao.

Financés à hauteur de 175.000 dollars américains par le fonds d’affectation spéciale en faveur des victimes d’exploitation et d’abus sexuels, sur contribution du Japon et de la Norvège, ces projets concernent les provinces du Nord et du Sud-Kivu, notamment les territoires de Bujovu, Kavumu, Munigi et Sake. A ce jour, celui de Sake se révèle être un bel exemple de réussite desdits projets.