Eco News : "L’appel du Chef de l’Etat trouve du répondant à la CENCO : «Ne laissons pas balkaniser la RDC» "

Revue de presse de ce vendredi 11 novembre 2022

 

La déclaration de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO)  sur la situation sécuritaire du pays, publiée jeudi 10 novembre, fait la Une des journaux parus ce vendredi 11 novembre à Kinshasa. Au cours d’une assemblée extraordinaire tenue du 7 au 9 novembre2022, à Kinshasa, les évêques catholiques se sont penchés sur la situation d'insécurité qui prévaut dans l'Est de la République Démocratique du Congo(RDC) où les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) combattent les rebelles du M23.

 

 

 

Pour Eco News, cette déclaration est une réponse au message du Président de la République. "L’appel du Chef de l’Etat trouve du répondant à la CENCO : «Ne laissons pas balkaniser la RDC»", titre ce journal.

Il poursuit en affirmant : « Quand les évêques, réunis au sein de la CENCO brisent le silence, ils ne portent pas de gants. Ils ne font pas non plus dans la dentelle ».

Dans la lignée du dernier message à la Nation du Chef de l’Etat, poursuit ce tabloïd, l’Eglise catholique au Congo a décidé de jouer sa part.

Sans détours, ajoute-t-il, les évêques concluent que «l’heure est grave. Notre pays est en danger !» L’appel des évêques est sans équivoque : «Notre pays est en danger».

« C’est le moment de se battre pour sauver le Congo. «Aide-toi et le ciel t’aidera », dit-on. Le temps est venu pour le peuple congolais – toutes tendances confondues – de dresser ses fronts longtemps courbés pour barrer la route aux Etats voyous de la région qui veulent perpétuer l’instabilité de la partie Est à des fins de survie économique », souligne Econews à propos de cette déclaration de la CENCO.

Pour les évêques, rapporte ce tri-hebdomadaire, le moment est venu pour reconquérir la deuxième indépendance de la RDC, après celle de 1960 : «Ne croisons pas les bras. En tant que peuple uni et debout, nous constituons une force. Restons vigilants et mobilisons-nous ! Avec les moyens pacifiques, nous sommes capables de faire échec à ceux qui convoitent notre beau et riche Pays», ont dit les prélats catholiques.

Eco News note que « les évêques ne manquent pas de tacler la mission onusienne » (Monusco) qui, en vingt ans de présence discontinue en RDC, peine à ramener la paix dans l’Est: «De quel maintien de la paix parle-t-on quand le nombre des morts ne cesse de se multiplier».

« Ne laissons pas balkaniser la RD Congo», clament les évêques, souligne encore ce tabloïd.

D’après L’Avenir, les prélats catholiques craignent donc qu’on se réveille un matin avec un pays balkanisé. Puisque, affirment-ils, « le risque est grand que le pays soit éclaté ». Voilà pourquoi ils soutiennent que l’effort de guerre s’impose et doit être effectif, souligne le quotidien. À cet effet, il faut réduire le train de vie des institutions, afin de renforcer les moyens alloués aux FARDC, ont martelé les évêques.

Ce journal rapporte que les pères de l’Eglise encouragent, en outre, les efforts diplomatiques. Ils préviennent, toutefois, que l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale ne sont pas négociables.

En parallèle, la CENCO suggère « la mise en place d’un cadre national large, au-delà des affinités politiques, afin d’évaluer les initiatives déjà prises en vue d’arrêter de nouvelles stratégies pour sauver la nation », précise La Prospérité.

Les Évêques catholiques interpellent dont  les acteurs politiques à faire taire leurs divergences et réunir leurs efforts face à l’ennemi, afin de soulager les populations congolaises qui vivent en errance, indique, pour sa part, Congo Nouveau.

"En ce moment où nous avons besoin de renforcer la cohésion nationale pour faire face aux ennemis de notre pays", interpelle la CENCO qui salue les efforts des compatriotes en uniforme qui se battent pour l'intégrité de RDC, rapporte ce journal.

Aux FARDC, les évêques catholiques ont encouragé les «vaillants soldats» à développer un sens élevé de patriotisme, de fidélité et du sacrifice, ajoute Africa News.

«La Nation RD-congolaise est très reconnaissante à l’égard de ses soldats qui restent engagés pour la défense de l’intégrité du territoire national au prix de leur vie et ce, malgré la précarité des conditions dans lesquelles ils se trouvent», ont souligné les prélats.

La CENCO constate qu’ « en Ituri comme dans le Nord-Kivu, en dépit de l’état de siège et de plusieurs dispositions prises par les autorités pour sécuriser notre pays, nous constatons que le nombre de morts ne fait qu’augmenter », note, quant à lui, Le Journal.

Par ailleurs, la conférence épiscopale regrette « une attitude hypocrite » de la communauté internationale, qui « révèle une certaine complicité », souligne ce quotidien.

En plus de la situation dans l’Est de la RDC, les évêques catholiques ont également émis une inquiétude quant à la situation sécuritaire préoccupante qui perdure dans les territoires de Kwamouth (Maï-Ndombe) et de Bagata (Kwilu) malgré le déploiement des forces de l’ordre sur terrain, révèle La Tempêtes des Tropiques.

La CENCO  déplore le fait que des personnes identifiées comme responsables des milliers de morts ne sont jamais interpellés, ajoute ce quotidien.

« Nous en voulons pour preuve les personnes citées dans le rapport Mapping et qui sont encore active dans l’Est de la RDC. Il en est de même de faux chefs coutumiers Kwamouth », a souligné la CENCO.

La déclaration des évêques est assortie d’une invitation à la prière et à une marche pacifique, le 4 décembre 2022, que mettent d’ailleurs en exergue, à leur Une, presque que tous ces journaux parus ce vendredi à Kinshasa.

 

  «  A cet effet, nous invitons les chrétiens et les personnes de bonne volonté à jeûner, à prier, à poser des gestes de solidarité envers les déplacés. Aussi, nous convions tout le monde à marcher pacifiquement le dimanche 04 décembre 2022», a déclaré le Secrétaire Général de la CENCO, Mgr Donatien Nshole Babala en lisant ladite déclaration.