Huit personnes ont été tuées par balles en l’espace de deux jours dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, rapportent des sources locales.
Quatre de victimes ont été abattues dans la nuit de mercredi 10 avril, à l’entrée de la place dite « Entrée président » sur la route Sake.
Des témoins affirment qu’une voiture, avec à son bord, le fils d’un commerçant bien connu dans le milieu, leur caissière et un policier, a été braquée par des hommes lourdement armés.
Selon ces sources, les personnes à bord de ce véhicule avaient en leur possession une importante somme d’argent issues des recettes journalières de leur commerce. Il était 17h45’, heure locale.
Des témoins affirment que ces passagers ont été criblés des balles, pendant que ces assaillants tentaient de leur ravir l’argent.
Ces hommes armés ont par la suite, ouvert le feu sur plusieurs autres personnes, coincées dans les embouteillages au même endroit. Dans cet incident, une femme a été tuée, huit personnes blessées.
Mardi 9 avril, quatre autres personnes ont été abattues par des hommes en uniforme de l’armée au quartier populaire de Majengo. Selon des témoins, l’auteur de ces homicides serait un militaire des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Vu la gravité de la situation, Jean-Paul Lumbulumbu, député honoraire, appelle à une intervention urgente du gouvernement provincial. Il déplore l’intensification de la criminalité urbaine.
« Que ce soit la nuit ou pendant la journée, on assassine et tue dans la ville, comme s’il n’existait pas d’autorités », dit-il, inquiet.
Cet ancien élu de Goma, estime qu’il est temps que les autorités compétentes agissent afin d’endiguer cette criminalité. Il propose au Gouvernement de mettre en place de nouvelles stratégies, et de repenser celles qui existent déjà, afin de sécuriser les habitants de la ville de Goma et de ses environs.
Jusqu’à ce jeudi 11 avril dans la matinée, il n’y a eu aucune réaction du gouvernement provincial.
En revanche, le commandement de la police ville a présenté dans la matinée à la presse, des présumés criminels, parmi lesquels trois seraient liés à la fusillade de la place « Entrée président ».