De violents affrontements ont éclaté ce jeudi 31 juillet dans plusieurs villages du groupement Ufamandu, secteur de Katoyi, territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Ces combats opposent les rebelles de l’AFC/M23 à divers groupes armés locaux, dans un contexte de traque menée par le M23 contre des présumés rebelles des FDLR et leurs éventuels alliés depuis plusieurs semaines, exacerbant la crise humanitaire dans la région, selon des sources locales.
Mercredi 30 juillet, un accrochage majeur a opposé presque toute la journée les combattants de l’AFC-M23 à ceux du groupe armé Wazalendo de Noah Maachano sur la colline Bumba, au sud de Remeka. Cette violente confrontation est survenue après près d’une semaine de combats sur l’axe Luke-Kasenyi-Miole, dans les groupements Kibabi et Nyamaboko.
Sur cet axe, c’est le groupe armé dirigé par le seigneur de guerre Mutayomba, présumé appartenir aux FDLR, qui fait l’objet d'attaques de l’AFC-M23, indiquent plusieurs sources concordantes.
A cause de ces violences, des centaines d’habitants ont été contraints de fuir la zone pour se réfugier dans le groupement voisin de Waloa Yungu, en territoire de Walikale.
Cette escalade intervient plus de dix jours après la signature à Doha d’un accord de principe entre le Gouvernement et l’AFC-M23. Dans un télégramme daté du 21 juillet dernier et rapporté par plusieurs médias, le commandement de la troisième zone de défense de l’armée congolaise a ordonné à ses troupes de s’abstenir d’attaquer le M23, tout en autorisant une riposte vigoureuse en cas d’agression.
Des sources dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Walikale craignent une aggravation du conflit. Selon elles, cette directive arrive alors qu'on constate un renforcement des positions de l’AFC-M23 depuis le 29 juillet dans les localités de Kateku et Buleusa, groupement Ikobo, territoire de Walikale.
Parallèlement, la rébellion mène des opérations de traque ciblant des éléments des FARDC se poursuivent dans plusieurs villages des chefferies de Bwito et Bwisha dans le territoire de Rutshuru qu'elle occupe, occasionnant de nombreuses victimes civiles.
