Trois suicidaires brûlés vifs à Mbuji-Mayi

Ces trois hommes armés se seraient illustrés dans des attaques contre les creuseurs de diamants. La population en colère s’est fait justice. Cette réaction est démesurée bien qu’elle soit une réponse à l’impunité, a confié le maire de la ville de Mbuji-Mayi à radiookapinet.

D’après Kingwa Muana, maire de la ville de Mbuji-Mayi, la réaction de la population fait suite à l’impunité et le soutien dont bénéficient ces malfaiteurs. Ceux-ci ont toujours été arrêtés pour les mêmes motifs. Relâchés, ils commettent les mêmes infractions : le viol de femmes, le pillage des maisons, les assassinats…, explique-t-il. Tout en déplorant la justice populaire contre ces suicidaires (Ndlr: dans le jargon à Mbuji-Mayi, les suicidaires sont des bandits qui s’attaquent aux creuseurs de diamants et assassinent les paisibles citoyens), le maire regrette le soutien dont ces derniers bénéficient de la part de certaines hautes sphères de la société.

rn Interrogé au sujet de cette impunité, l’auditeur supérieur du Kasaï-Oriental Oddon Makut répond que ces présumés suicidaires sont remis en liberté après 48 heures de garde à vue, faute de charges. «Très souvent, on a mis la main sur des personnes présentées comme des suicidaires. Lorsque ces dernières sont interrogées par le procureur, elles rejettent toutes les accusations. Et lorsqu’on cherche les charges ou les témoins à charge, ils disparaissent dans la nature. Je crois que face au doute et lorsque les charges sont insuffisantes, il faut remettre les présumés délinquants en liberté, c’est la loi qui le dit», explique l’auditeur.