Mbuji-Mayi : plaidoyer pour les expulsés d'Angola

La Monuc, les agences du système des Nations Unies, plusieurs ONGs internationales ainsi que la société civile demandent une intervention urgente pour la réinsertion économique des expulsés d’Angola. Appel lancé ce lundi à Mbuji-Mayi, à l’issue d’une mission interagence d’évaluation des besoins dans le territoire de Luilu, rapporte radiookapi.net

Des Congolais expulsés d’Angola arrivent depuis le début du mois de juillet dans le territoire de Luilu. Ils sont évalués à ce jour à près de 2 000, dont 11 femmes et 9 enfants, d’après une compilation des données rapportées par ces organsiations. On les retrouve à Wikong, Kaninchin, Akasenj, Masonj, Tinkit, Bangom, Lubunz et Tshipond, soit leurs localités d’origine. La majeure partie de ces expulsés était en Angola à la recherche de travail, principalement dans les mines de diamant, révèle la même source. Certains retournent au pays tous les six mois ou tous les deux ans. D’autres, par contre, sont restés en Angola depuis deux décennies, sans papier de résidant. De retour au pays, poursuit la source, ils sont généralement accueillis par leurs familles. Mais le plus souvent, ils reviennent bredouille, dépouillés de tous les biens acquis après tant d’années de labeur.

Plusieurs témoignages font état d’extorsion de leurs biens matériels par des forces de l’ordre angolaises et quelquefois même de viols. Quatre refoulés auraient été victimes de cas d’atteinte au droit à la vie, d’après cette source. Ils seraient morts au cours de leur détention. Il se pose manifestement le problème de réinsertion économique de ces refoulés, constate la mission interagence dépêchée durant trois jours à Luilu. Beaucoup affirment passer des moments difficiles. Ils manquent de nourriture pour eux et pour leur dépendants retrouvés au village. Certains parmi eux sont malades et nécessitent des soins appropriés.

Au cours de leur dernière séance de travail, la mission humanitaire, les ONGs locales et les autorités territoriales ont convenu de faire diligence pour leur venir en aide. D’autres vagues d’expulsés sont attendues dans la région, indique la mission humanitaire.