Les sites dits Koweit, Fonames et IEM, situés dans la commune de Kasa vubu, ont été choisis pour abriter un hôpital moderne dans le cadre de la réalisation de cinq chantiers de la République. Pourtant, ces sites sont occupés par plus de mille familles dont la plupart détiennent des titres de propriété. Cependant, le gouvernement, qui exproprie cet endroit, accepte d’en indemniser qu’une partie reconnue par l’autorité, au grand dam des autres occupants. Situation que dénoncent les habitants des ces sites, rapporte radiookapi.net
C’est depuis 1995 que plus de mille familles occupent ces sites. Bon nombre d’entre elles détiennent des titres de propriété octroyés par les services de Cadastre et Habitat. Aujourd’hui, dans le cadre de cinq chantiers de la République, le gouvernement voudrait y ériger un hôpital dénommé « hôpital de centre », un centre sanitaire moderne pour la ville-province de Kinshasa. Selon le député national, Chadrack Baichura, un des occupants des sites, il est question que l’Etat respecte l’article 11 de la lois sur l’expropriation : « L’arrêté d’expropriation n’a jamais été notifié aux personnes concernées par cette mesure. Et cela, en violation de l’article 11 de la loi sur l’expropriation. Nous pensons également que la liste des personnes expropriées devrait être annexée à l’arrêté d’expropriation. Malheureusement, cette liste reste gardée dans les tiroirs du seul ministre des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction, mais nous n’en connaissons pas le pourquoi. »
De son côté, Mage Kisimba Ngoy, ministre de l’Urbanisme et Habitat, précise que l’expropriation fait bel et bien partie des dispositions constitutionnelles du pays. Mais, en ce qui concerne l’indemnisation des occupants de ces sites, il indique qu’une étude est en train d’être menée : « Nous sommes dans un où cas il y a un hôpital très important qui va être érigé sur cet endroit. Même si ce n’était pas ce site-là, même si le gouvernement avait désigné un autre site, on aurait parlé d’expropriation. On ne peut pas parler d’indemniser seize familles alors qu’il y a plusieurs familles qui se trouvent dans une situation délicate. Il y a peut-être des gens qui ne disposent que de terrain, il y en a d’autres qui ont des maisons réellement bâties… » rnEntre-temps sur les sites, les habitants vivent dans une psychose ne sachant pas avec exactitude les jours où passeront les bulldozers pour la démolition.