La grève des agents de la Société nationale des chemins des fers (Sncc) totalise, jeudi, 10 jours depuis son déclenchement. Les agents ont contraint, ce mercredi, leurs collègues de l’exploitation à ne pas travailler. A part la direction générale, les portes de tous les autres services étaient fermées, rapporte radiookapi.net
Au début de la grève, les agents des ateliers centraux (ATC) et ceux de la circonscription d’exploitation (Cirex), travaillaient. Mais lundi dernier, les agents des ATC ont été enjoints par les syndicalistes d’être solidaires avec les autres. Mercredi, ce sont les agents de la Cirex qui étaient sommés de quitter les bureaux. Un cadre de ce service a confirmé qu’ils ont été sérieusement menacés de mort. Seuls les bureaux de la direction étaient ouverts mercredi.
Les agents de la SNCC, estimés à 12 mille sont impayés depuis plus de trente mois. L’enveloppe salariale mensuelle est près de 4 millions 500 dollars américains. Mais, en croire les sources proches du service commercial, par la crise qui court, la société n’est pas à mesure de réaliser les recettes pouvant couvrir mensuellement cette masse salariale. 36 mois d’arriérés obligeraient la société de mobiliser près de 160 millions de dollars. La Force Ouvrière des Cheminots (Foc), syndicat des travailleurs, déplore l’insolvabilité du gouvernement congolais et de la Gécamines. Ces deux institutions doivent respectivement à la Sncc 21 millions et 36 millions de dollars ; créances qui, estime le président de la Foc, peuvent soulager tant soit peu la souffrance des agents Sncc.