Jean-Maurice Ripert : « Nous sommes venus témoigner notre soutien à Joseph Kabila et son gouvernement »

La délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies dans une école de Kiwanja

La délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies dans une école de Kiwanja

La délégation du Conseil de sécurité de l’ONU en visite en RDC est arrivée à Kinshasa lundi en début de soirée. Jean Maurice Ripert, ambassadeur français qui conduit la délégation, a déclaré à radiookapi.net qu’ils sont venus « témoigner le soutien du conseil de sécurité au président Kabila et à son gouvernement ». Ce mardi, les membres du conseil de sécurité vont s’entretenir avec le Chef de l’Etat, les présidents des deux chambres du parlement congolais ainsi que la Monuc, indique radiookapi.net

C’est par la visite de la cité de Kiwanja, à 70 kilomètres au nord de Goma, en territoire de Rutshuru, que les membres de la délégation du Conseil de Sécurité des Nations unies ont clôturé lundi leur bref séjour au Nord-Kivu.
En novembre dernier, plus de 60 civils avaient trouvé la mort à Kiwanja, suite à des affrontements entre une milice locale et l’ex-mouvement rebelle du CNDP. Aujourd’hui, la situation s’est nettement améliorée à Kiwanja et au Rutshuru, grâce à un mécanisme d’alerte combiné Population – Monuc – FARDC.

Dans le point de presse qui a clôturé leur visite ce lundi au Nord-Kivu, les membres de la délégation du Conseil de sécurité ont apprécié ces efforts conjoints de la population de Kiwanja, la Monuc et les FARDC pour améliorer la sécurité dans le secteur de Kiwanja et Rutshuru.

Des efforts qui devraient se poursuivre, selon l’ambassadeur Jean-Maurice Ripert, représentant de la France qui conduit la délégation en RDC : « Ce sont les villageois qui sont en contact maintenant avec la Monuc. Et il n’y avait jamais eu plus de 10 minutes entre le signalement d’un incident et l’arrivée des forces de la Monuc. C’est une amélioration considérable. De la même façon que les villageois, il faut aussi, certainement, que les forces armées de la RDC continuent leur travail de restructuration, de reforme du secteur de sécurité, pour recréer un Etat de droit dans cette partie du Congo, où les choses nous paraissent en bonne voie. »

Un mécanisme qui a recréé la confiance au sein de la population de Kiwanja et Rutshuru, comme le confirme Saidi Kasongo, membre de la coordination de la Société civile de Kiwanja, trouvé sur place : « Jusqu’à présent, avec la Monuc ça va, parce qu’ils travaillent même à Nyamilima, même à Kyniandoni. En tout cas, du point de vue patrouille, ça va. La population de Kiwanja, et du Rutshuru en général, nous avons besoin de la sécurité. Mais, seulement, il fallait qu’on augmente l’effectif de la Monuc à Rutshuru. »

Requête bien reçue car, selon Jean-Maurice Ripert, d’ici juillet prochain, la Monuc devrait être renforcée avec près de 3 000 nouveaux Casques bleus.

La visite des membres du Conseil de Sécurité au Nord-Kivu a été l’occasion, pour le gouverneur du Nord-kivu, Julien Paluku Kahongya, d’apprécier l’appui de la communauté internationale à travers la Monuc notamment et d’autres structures internationales.