 Les quotidiens et journaux de la presse kinoise.
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Revue de presse du mercredi 29 juin 2011
L’Observateur : 51ème anniversaire d’une indépendance mal assumée
Dans son éditorial du jour, L’Observateur observe que le 30 juin 1960 était un jeudi. Le 30 juin 2011 tombe un jeudi. Certains diraient, écrit-il : simple hasard de calendrier. Tandis que d’autres y verraient autre chose. Une interpellation peut être parce qu’en demi-siècle, plus un an d’indépendance, on ne voit pas très bien les avancées que cette République a faites.
A croire par moment que depuis le 30 juin 1960, elle n’a fait que du sur place, constate tristement le confrère. Une situation à laquelle on ne réfléchit que de manière intermittente. Autrement, les choses ne seraient pas comme elles se présentent aujourd’hui, c’est-à-dire pas très belles à voir.
Ce quotidien va même plus loin, en affirmant qu’il y a des domaines où le pays a fait des progrès plutôt accidentels. C’est le cas du sport. Nos équipes ont gagné des prestigieuses coupes d’Afrique. Nous avons même poussé l’audace en étant le premier pays au sud du Sahara à participer à la Coupe du monde. Il est même arrivé à la RDC de donner une miss monde, rappelle L’Observateur.
Pour Le Phare, Après 50 ans de gâchis, il y a les défis du second Cinquantenaire. Vous le savez peut-être, c’est la ville de Lubumbashi, où séjourne Joseph Kabila, le président de la RDC qui accueille l’an 1 de ce second cinquantenaire, écrit Le Phare.
Le quotidien, proche de l’opposition, indique que la majorité des Congolais étaient unanimes à admettre avoir gaspillé, de 1960 à 2010, les meilleures chances de construction d’un Etat moderne au cœur de l’Afrique. Le rêve de bâtir un Congo plus beau qu’avant, sous forme de défi au bilan de 80 ans de tutelle belge, s’est transformé en un cauchemar.
Le confrère note cependant, que le défi du second cinquantenaire est à lire dans le message du président de la RDC de l’an dernier. Dans ce message, constate Le Phare, le Chef de l’Etat avait lancé un appel d’espoir pour des lendemains meilleurs, à obtenir par le travail productif, l’amour de la patrie, la paix des cœurs et des esprits, la culture des valeurs, la volonté collective de faire déplacer les montagnes. Pour beaucoup, les défis du second Cinquantenaire sont ceux là même qui s’énonçaient, au début de son quinquennat, le 6 décembre 2006, en termes de 5 Chantiers de la République. A chacun de tirer ses conclusions.
L’Avenir : Tshisekedi à La Haye, le leader de l’UDPS va visiter JP Bemba
« Bemba c’est un fils de ce pays et je vous annonce que le président Tshisekedi vient de déclarer (…) Dans deux jours, nous retournons en Europe, en route pour l’Afrique. Et avant de rentrer au Congo, il ira à La Haye visiter Jean-Pierre Bemba qui est incarcéré à la Cour pénale internationale », a déclaré à L’Avenir Valentin Mubake , cadre de l’UDPS.
Le geste est certes humanitaire, mais hautement politique. Pour quel dividende ? Après que les sympathisants de l’UDPS aient soutenu Bemba en 2006, est-ce le tour du MLC de soutenir Tshisekedi en l’absence de JP Bemba ?
Mais, il faudra au finish prendre langue avec ceux qui ont la charge du MLC. Ce ne sera pas facile lorsqu’on voit un flirt très avancé entre le MLC et l’UNC de Vital Kamerhe.
La Prospérité : Mabi : tous les secrets de Mobutu dévoilés !
Véritable archiviste, Economiste de renom, pointillé dans les analyses, le Professeur Evariste Mabi Mulumba, Sénateur de son état, se vend de nouveau sur le marché du livre. « Le Congo-Zaïre : les coulisses du pouvoir sous Mobutu ». Il s’agit d’un témoignage de l’homme qui a su pénétrer, pendant longtemps, les arcanes du régime du Maréchal Mobutu dont il dévoile, du reste, tous les secrets.
Tirant des leçons du passé avec un fonctionnement des institutions politiques issues d’une gouvernance sui generis, qui porte les germes de sa propre destruction, la République du Zaïre, a fait savoir Evariste Mabi Mulumba, a produit une société de type original avec des comportements bien des fois atypiques. D’où, le sens de son interpellation vis-à-vis de la classe politique congolaise pour qu’elle gère, témoigne, agisse et vive autrement, de façon à ne pas replonger, une fois de plus, le peuple Congolais dans le gouffre. C’est-à-dire, dans les erreurs du passé. Hier, 28 juin 2011, au Salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa, l’ouvrage « Congo-Zaïre : Les coulisses du pouvoir sous Mobutu. Témoignage d’un ancien Premier Ministre », a été porté sur les fonts baptismaux, en présence de la crème tant intellectuelle que politique de la République Démocratique du Congo.
