Ituri : conflit foncier entre Bahema sud et Walendu Bindi, le Réseau Haki na Amani offre ses bons offices

Le Réseau Haki na Amani, une plate-forme de défense des droits de l’Homme, a initié, depuis vendredi, une médiation entre les autorités coutumières de la collectivité de Bahema sud et celles de Walendu Bindi. Ces deux entités se disputent les villages de Nombe, de Lakpa et de Lagabe, rapporte radiookapi.net

Le conflit foncier entre les collectivités de Bahema sud et de walendu Bindi a été à la base de plusieurs scènes de violences entre les deux communautés tribales, selon le coordonnateur du réseau Haki na Amani, Erick Mongo. C’est pourquoi, cette plate-forme s’est engagée dans ce processus de médiation pour le résoudre.

Ce dossier refait surface avec le retour de certains éleveurs venus du lac Albert dans ces villages. Alors les deux entités coutumières cherchent chacune à administrer les personnes qui s’installent dans ces villages. Les représentants de Bahema sud soutiennent que l’administration de ces trois villages a été confiée depuis l’époque coloniale à leur entité. «C’est une bonne médiation ! On va continuer à faire des médiations. Mais, je crois qu’il faut montrer des documents où il y a des cartes laissées par les colonisateurs. Il y a des procès verbaux qui existent pour ces limites, il faut les consulter», soutient le chef de collectivité de Bahema sud, Deogratias Rusoke.
rnLes habitants de ces villages avaient opté, en 1993, pour la collectivité de walendu Bindi à travers un referendum organisé par l’ancienne autorité provinciale, indique, pour sa part, un notable Bindi, Justin Peke Zaba : «La décision de 1940, qui incorpore ces localités à Bahema sud, n’a jamais été appliquée. Puisque les lendu n’avaient pas obtempéré, jusqu’au referendum organisé en 1993 par le gouverneur de l’époque. Ces localités avaient clairement exprimé leur désir d’appartenir à la collectivité de Walendu Bindi.» rn rnLe coordonnateur de Réseau Haki na Amani indique que les négociations vont se poursuivre entre les représentants des deux communautés pour resoudre ce conflit et rechercher une paix durable. Plusieurs ressortissants de ces deux entités coutumières, parmi lesquelles certains députés provinciaux, ont pris part à cette rencontre.