« Révision constitutionnelle: Monsengwo dit non à l’AMP»

La Tempete des Tropiques du 06 janvier 2011La Tempete des Tropiques du 06 janvier 2011

La Tempete des Tropiques du 06 janvier 2011

Selon La Tempête des Tropiques, c’est la réaction du cardinal Laurent Monsengwo qui a tenu un point de presse mercredi 5 janvier au centre Lindonge, à Kinshasa, pour faire échos du message du Pape Benoît XVI portant sur la paix mondiale.

Une réaction, précise le quotidien, par rapport à l’idée de la révision constitutionnelle et de la loi électorale projetée par la majorité présidentielle.

D’après La Tempête des Tropiques, le cardinal de la RDC s’est dit non convaincu par les raisons qui motivent la famille politique du chef de l’Etat de réduire à un seul tour la prochaine présidentielle.

Pas du tout intéressant, poursuit le Prélat Catholique, qu’un chef d’Etat soit élu par 20% sur une population de 100%, Un sujet domine dans les journaux kinois parus ce jeudi 6 janvier 2011.

La Prospérité: «Présidentielle à un tour, Monsengwo déconseille!»

On peut lire : « Lambert Mende a parlé, le 3 janvier. Evariste Boshab a renforcé, le 4 janvier. Mais, voici que Laurent Monsengwo y revient.

L’affaire de la révision constitutionnelle avec la problématique subséquente du scrutin majoritaire à un tour, soulève, contre toute attente, des réactions aussi diverses que croisées.

Craignant d’être assimilé aux abonnés absents de la scène, le tout nouveau Cardinal refuse d’avoir sa langue en poche. Il a profité de la journée mondiale de la Paix célébrée généralement le 1er janvier de chaque année, pour marquer sa présence sur l’agora, en abordant des questions considérées aujourd’hui comme étant les plus cruciales, pour l’histoire de la RD. Congo. »

« Sans détours alors, poursuit La Prospérité, Monsengwo s’est affiché mercredi 5 janvier, au Centre Diocésain Lindonge, en homme de Dieu déterminé à prêcher la culture de la paix en vue d’un avenir meilleur, pour tous les congolais.

Pour lui, en effet, le Saint Père ne voudrait voir l’Eglise marcher ensemble avec l’Etat que dans les limites fixées par la Constitution. Se voulant porteur du message comme Jean-Baptiste, le Prélat rappelle à quiconque voudrait s’écarter du droit chemin, de revenir au respect des textes.

Par ailleurs, s’appuyant sur son expérience de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) à propos des élections, le Cardinal déconseille le scrutin à un seul tour.

Non seulement que le deuxième tour est indispensable pour un Etat de droit, mais qu’il permet aussi de mesurer le niveau du suffrage exprimé au niveau national, pense-t-il.

«Mathématiquement, avec 20 %, on ne peut pas être Président de 100 % de la population», a-t-il lâché, poursuit le journal.

Pour le cardinal, donc, selon La Prospérité, il faut aller au deuxième tour pour avoir toute la représentativité nationale dans le vote.

Le Phare : Elections, la contestation a commencé.

A une année des élections en République Démocratique du Congo, la contestation gagne plusieurs milieux politiques et religieux, lit-on dans les colonnes de la Une du quotidien de l’avenue Lukusa.

La pomme de discorde se trouve être la volonté du pouvoir de réviser la Constitution et la loi électorale.

Et parmi les voix qui se sont élevées pour contester le projet de la majorité, le journal cite notamment Vital Kamerhe de l’UNC et le Professeur Mapuya du Rader, parmi les leaders politiques, ainsi que le cardinal Laurent Monsengwo, parmi les religieux.

Pour ces personnalités, signale Le Phare, on ne devrait pas modifier les règles du jeu telles que définies dans la Constitution de 2006.

Et pour conclure, Le Phare lance un avertissement. « Nous devons faire très attention, nous Congolais, parce que les contestations postélectorales risquent de nous ramener à la balkanisation  du pays comme c’était le cas entre 1960 et 1965 et entre 1996 et 2003 », lit-on.

L’Avenir : l’avis de Monsengwo n’est pas une parole d’évangile.

Et selon ce journal, le cardinal Monsengwo est très sollicité de la part de l’opposition qui tient, précise-t-il, à l’utiliser comme «un faire-valoir».

«C’est dans ce cadre que se comprend, écrit le journal, la récupération de ses discours.»

Ce qui a obligé le cardinal, poursuit L’Avenir, de remettre les pendules à l’heure, au cours de cette conférence de presse, avant d’indiquer que l’avis de Monsengwo sur la révision constitutionnelle « va apparaître, aux  yeux de certains, comme une réplique aux propos de la majorité tels que présentés par le porte-parole du gouvernement.»