Le Phare: MP, panique à bord!

Revue de presse du mardi 22 mars

Le remaniement ministériel qui pointe à l’horizon fait la une de quelques journaux parus ce mardi à Kinshasa.

Depuis la réunion, mercredi 16 mars à Kingakati, au cours de laquelle l’Alliance de la majorité présidentielle a décidé de se débarrasser des leaders et partis alimentaires, c’est la panique à bord, écrit le quotidien de l’avenue Colonel Lukusa.

Cette peur se traduit par la revendication de ce qu’on appelle l’alternance ministérielle.

En effet, lit-on dans les colonnes de ce journal, plusieurs partis et regroupements de la MP (Majorité présidentielle, ex-Alliance de la majorité présidentielle), ont fait savoir aux vice-Premiers ministres, ministres et vice-ministres en fonction qu’il est temps de rendre le tablier.

Les «chômeurs» politiques, relève le tabloïd, estiment qu’ils ont eux aussi le droit de «bouffer» avant de disparaître.

Si certains candidats ministrables se montrent discrets, d’autres par contre réclament à visage découvert. Le Phare cite des cas précis: Udemo, Panu et UPRDI.

Ceux de ces partis qui ne sont pas au gouvernement, lit-on, demandent de remplacer Mobutu Nzanga et Philippe Undji, pour l’Udemo, Bulambo Kilosho, pour le Panu, et Nyamugabo, ministre de la Jeunesse et des sports, pour l’UPRDI.

Forum des As parle du sujet et annonce que Kabila est assiégé par les chefs des partis qui ne veulent pas quitter le gouvernement.

Ce qui justifie le retard du remaniement attendu, précise le journal. Pourtant, selon Forum des As, ces chefs des partis auraient reçu la garantie que ceux qui quitteraient le gouvernement retrouveraient leurs sièges au Parlement, conformément à la dernière révision constitutionnelle.

Tempête des Tropiques : démonstration des forces des étudiants de l’ISTA, le quartier Ndolo paralysé hier

Le journal rapporte qu’il y a eu jets de pierres des étudiants et tirs nourris de policiers.

En tout cas, l’ambiance était à l’affrontement aux abords de l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA) à Kinshasa.

Bilan des accrochages: plusieurs étudiants blessés, certains par balles, d’autres arrêtés et d’importants dégâts matériels.

Quelle est la cause de cet affrontement ? Selon le même journal, la présence dans l’enceinte de l’ISTA d’un policier armé.

Sommé de vider le lieu, ce dernier aurait opposé de la résistance. Ce qui a énervé les  étudiants qui n’ont pas manqué d’utiliser des méthodes fortes pour chasser l’intrus.

La situation a alors dégénéré avec l’arrivée sur le lieu d’un renfort policier. C’était alors la panique générale dans le quartier avec des tirs en l’air, d’un côté et des jets de pierres, de l’autre.

Restons dans le même journal qui annonce la confirmation de la déchéance du gouverneur Richard Ndambu de la province de Bandundu. Selon Tempête des Tropiques, en effet, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Adolphe Lumanu a notifié le vice gouverneur de cette province d’assurer par intérim, les prérogatives de gouverneur.

Une décision éloquente quant à la confirmation de la déchéance du titulaire dont l’appel en justice serait donc un coup d’épée dans l’eau, estime ce journal.

La Prospérité : Après la série Philippe Undji, voici Mohamed Itani aux arrêts

«Elle n’a pas tardé, la deuxième phase de l’opération lutte contre l’impunité initiée par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, en vue de traquer et, surtout, mettre hors périmètre des affaires de l’Etat, tous les mandataires et autres responsables véreux,» peut-on lire dans La Prospérité.

«Après la révocation et l’arrestation de Philippe Undji Yangya, ex-ministre du Développement rural et la capture du DG de SEP Congo et d’autres hauts cadres du ministère des Finances et de la DGDA, sans oublier la poursuite du PCA et de l’ADG de la Sonal, voici venir le tour d’un autre groupe des ‘‘Kuluna Cravatés,» commente alors La Prospérité qui indique qu’elle a été mise au parfum de l’arrestation de M. Mohamed Itani, drecteur général de la Sonades, une entreprise de Génie Civil.

Mohamed Itani aurait perçu des fonds du trésor public sans pour autant réaliser les travaux commandés par le Gouvernement, explique le journal.