Le Potentiel : « L’ambassadeur des USA: les Congolais m’ont beaucoup impressionné »

James Entwistle, Ambassadeur des USA en RDCJames Entwistle, Ambassadeur des USA en RDC

James Entwistle, Ambassadeur des USA en RDC

Revue de presse de vendredi 2 décembre 2011

Le Potentiel rapporte que les congolais ont beaucoup impressionné l’ambassadeur des USA en RDC lors des élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011. Il l’a dit lors de sa communication de jeudi 1er décembre à Kinshasa. Selon le confrère, le diplomate américain a emboîté le pas au Centre Carter, à l’Union Africaine et à l’Union Européenne, eux tous qui sont satisfaits de la détermination des congolais à réussir les élections du 28 Novembre dernier.

Dans la communication du diplomate américain, L’Observateur constate que James Entwistle se dit heureux d’avoir constaté que de nombreux observateurs nationaux et témoins de partis politiques ont assumé leurs responsabilités le jour des élections pour soutenir la transparence du processus.

Pour L’Avenir, les observateurs minimisent les irrégularités, après les élections du 28 Novembre. Selon le quotidien, les observateurs sont unanimes sur le déroulement de ces élections. Et cela, même si elles ont été entachées d’irrégularités qui ne vont pas influer négativement sur les résultats.

Le Phare, un autre quotidien paraissant à Kinshasa estime que seule la mission d’observation AETA-EurAc a eu à déployer 12.000 observateurs à travers toutes les provinces dela  République. Cette mission a identifié de nombreux incidents qui ont entaché le processus. Ceux-ci sont liés principalement au déploiement et à la gestion du matériel et du corps électoral.

Quand la presse kinoise rapporte le satisfecit des observateurs, la presse africaine est assez sceptique. C’est le cas du Burkinabè Le Pays. Le confrère se demande si ces observateurs, qui étaient en nombre infime par rapport à la quantité de bureaux de vote (63 000), peuvent avoir une lecture précise de l’organisation du scrutin et témoigner objectivement. Pour Le Pays, la question demeure entière.

A titre d’exemple, soutient le journal, l’UA n’a dépêché que…30 observateurs dans un pays d’une superficie de 2 345 409 km2. Même s’ils mutualisaient leurs actions, ces observateurs sont-ils à même de donner un avis qui fasse foi ? S’interroge encore Le Pays.

Présidentielle 2011, Kabila se bouscule avec Tshisekedi !, s’exclame La Prospérité, à la une. D’après la consœur, l’issue du dépouillement dont aucune indication claire n’a  encore été confirmée par la Ceni pourrait certainement d’ici, le 6 décembre prochain, le démontrer, au regard des résultats déjà affichés devant les bureaux de vote.

Le Potentiel rapporte les propos du secrétaire général du PPRD, parti présidentiel à propos des résultats qui circulent. Evariste Boshab, cité par le confrère a dit : «Toutes les projections en circulation sont fantaisistes»

Le Phare indique, par contre, à la une que l’UDPS confirme son avance et sa victoire. D’après le confrère, le secrétaire général de l’UDPS, Jacquemain Shabani Lukoo a précisé que son parti, qui désormais se concentre sur la passation du pouvoir, rassure tous les partenaires de son ouverture au dialogue et de son opposition à tout règlement de comptes ou chasse à l’homme contre les perdants.

 « A chacun ses résultats », titre L’Avenir dans sa rubrique parlons-en. D’après le confrère, l’UDPS a ses résultats qui sont d’ailleurs mis en vente sur les grands carrefours de Kinshasa, faisant état de la victoire d’Etienne Tshisekedi.

De l’autre côté, au camp présidentiel, il y a aussi les résultats donnant Joseph Kabila vainqueur. Cependant, le confrère se demande pourquoi les uns et les autres ne peuvent-ils pas prendre leur mal en patience ? La patience, dit-on, est amère mais ses fruits sont succulents.

Dans la presse africaine, la lecture est aussi divisée. C’est le cas par exemple de guineeconakry.info qui constate qu’en Afrique, les opposants ne peuvent que perdre lors des élections présidentielles. D’après le confrère, les élections en RDC dont les résultats sont aujourd’hui attendus avec une certaine anxiété, offrent l’occasion de se pencher sur une certaine attitude des opposants sur le continent africain.

Ce qui fait que leurs chances de l’emporter sur les pouvoirs en place sont souvent quasi nulles. Aujourd’hui, les camps respectifs d’Etienne Tshisekedi et de Joseph Kabila revendiquent, chacun, la victoire.