L’Observateur : « Force neutre internationale : les fortes douleurs d'enfantement »

Des casques bleus de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RD Congo (Monusco). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du vendredi 10 août 2012

La crise entre  le Rwanda et la RDC consécutive à la guerre qui déchire le Nord-Kivu, a encore de beaux jours devant elle, estime L’Observateur dans sa une de ce vendredi matin. Les Congolais en général, ceux de l’Est en particulier ont des raisons de prendre leur mal en patience. Le mal qui doit prendre le minimum d’un mois avant de voir – peut-être – naître la Force neutre internationale tant attendue par les Congolais. Un mois, c’est le délai convenu pour recevoir le rapport du comité ministériel des ministres de la Défense de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs pour faire des propositions sur la composition de la force neutre. Une force dont la RDC et le Rwanda ont une conception diamétralement opposée.

Mais l’éditorialiste de L’Observateur met en  garde : « Il faut éviter le piège rwandais ! ». A bien scanner le communiqué final sanctionnant les travaux de Kampala, il apparait que le principe de cette force neutre accepté par Joseph Kabila et Paul Kagame à la mi-juillet, lors d’un tête-à-tête en marge du Sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine (UA), à Addis Abeba, a été superbement rejeté par le Rwanda, aidé à cet effet par l’Ouganda, estime l’éditorialiste. Kinshasa a été donc le dindon de la farce, le Sommet de Kampala étant plus resté à l’état de principe, renchérit-il. « Attention Kinshasa, on te caresse dans le sens du poil. Il ne faut pas tomber dans le piège», conclut-il.

Sur le même chapitre, Le Potentiel renseigne que le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda est formel : la RDC ne négociera pas avec les mutins du M23.

Pour sa part La Prospérité aborde l’affaire Porte-parole de l’opposition, et trouve que le MLC est interpellé !

La problématique de la désignation du porte-parole de l’opposition est loin d’être vidée, note la consœur! Le rendez-vous étant pris pour la session ordinaire de septembre prochain, même la période de l’inter session a du mal à contenir ce dossier effervescent, renchérit La Prospérité qui rappelle que ce poste n’a pas été pourvu lors de la précédente législature à cause des divergences entre opposants.

Le Potentiel : « Révision du Code minier : éviter le piège de 2002 »

La révision des contrats miniers initiée entre 2007 et 2009, n’a pas vraisemblablement résolu tous les litiges qui minent ce secteur, constate le journal ! Dans les milieux officiels concernés, des voix s’élèvent déjà pour la révision du code minier, dix ans après sa mise en œuvre en 2002.

Et comme pour marquer sa désapprobation des conclusions rendues en 2009 au terme du processus gouvernemental de revisitation, poursuit le confrère, la Gécamines vient d’entamer, presqu’en solitaire, des audits de différents partenariats conclus avec des privés. C’est dire que la révision du code minier est plus qu’inévitable. Mais, le plus important serait de ne pas tomber dans les erreurs, en évitant, notamment le diktat des partenaires extérieurs, principalement la Banque mondiale.