Le Potentiel : « Face à la menace de la balkanisation, vivre ou périr : la RDC à l’heure du choix »

Un milicien FDLR. Photo tlaxcala.es

Revue de presse du lundi 27 août 2012

Le Potentiel note que la RDC a un choix judicieux à faire si elle tient encore à exister comme nation. Il n’y a plus à se faire d’illusions, le Congo ne figure plus dans l’agenda occidental comme au beau vieux temps de la guerre froide, fait remarquer le journal. Pour lui, il appartient à ceux qui tiennent les rênes du pouvoir à Kinshasa de faire le choix de nos partenaires, tout en maintenant la pression sur les fomenteurs de complot contre le Congo.

Après la marche d’espérance organisée le 1er août 2012 par l’église catholique pour dire «non à la balkanisation» de la RDC et au pillage des ressources naturelles, les chefs de différentes confessions religieuses ont organisé, le samedi 25 août à la cathédrale du centenaire de Kinshasa, un culte œcuménique pour marquer la fin de la collecte des signatures de la pétition qu’ils ont initiée contre la guerre dans l’Est de la RDC. Le Potentiel indique que, sur l’ensemble du pays, au moins 10 millions de signatures ont été apposées au bas de ce document, qui devrait être transmis au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-mon.

Une chose est de prier pour la paix au pays. Cependant, dans le cadre des relations d’Etat à Etat, le rapport des forces est un enjeu de taille, note le journal.

Une paix obtenue à l’issue des négociations contre-nature n’est qu’une capitulation camouflée et éphémère. La paix négociée dans ces conditions ne s’installe pas. Elle est la source d’autres difficultés plus pernicieuses que la cause initiale. Pour le Potentiel, c’est en étant fort sur le plan militaire que le Congo pourra négocier en position de force.

 

Toujours à propos de la guerre de l’Est, La Prospérité signe : « Confessions religieuses : une délégation en route pour New York ! »

Après avoir condamné la guerre injuste imposée aux congolais, les confessions religieuses ont dans un document commun «demandé aux gouvernants de prendre leur responsabilité pour la dignité du peuple congolais et l’intégrité de son territoire », informe La prospérité. Les hommes de Dieu ont aussi lancé, à travers une pétition à déposer à New York, un vibrant appel aux Nations Unies afin qu’elles s’impliquent positivement au rétablissement d’une paix durable dans la partie orientale de la RDC.

Il y a quelques mois en arrière, ces confessions avaient lancé l’opération de collecte de cent mille signatures auprès de la population, rappelle La prospérité. Objectif : aller déposer une pétition auprès des Nations Unies afin que les auteurs présumés des massacres des populations congolaises au Nord-Kivu et dans d’autres territoires décimés par les affres de la guerre soient sévèrement sanctionnés. Cette pétition consiste également à dire non au projet de balkanisation de la République Démocratique du Congo. Les confessions ont, dans la même déclaration, exigé aux pays voisins de la RDC de cesser toute ingérence et toute agression pour qu’enfin, soit privilégiée la voie de la paix et de la coexistence pacifique, explique le Journal.

D’après les confessions religieuses, une équipe doit partir à New York, pour déposer leur pétition.

Entre temps, La prospérité affirme qu’en dépit de l’aide coupée tous azimuts par certains pays occidentaux, le Rwanda vient de trouver une astuce pour s’immuniser contre toutes les décisions tendant à l’affaiblir. A cet effet, le régime de Kigali a lancé des appels à la contribution afin de compenser les tuyaux de ravitaillement brusquement coupés. Le Rwanda affiche, curieusement, son obstination à vouloir continuer le sponsoring des forces négatives dans cette partie du territoire congolais, remarque La Prospérité.

Dans un autre registre, L’Observateur nous renseigne que : « Le climat des affaires est au centre des préoccupations du gouvernement »

Cela tombe à point nommé, surtout que dans le classement Doing Business publié chaque année  par une filiale du groupe de la Banque mondiale chargée du secteur privé,  la place de la RDC n’est pas élogieuse. Puisqu’en effet, note le journal, la RDC figure en bas du classement en ce qui concerne les facilités d’y faire des affaires.

Le journal estime que le Premier ministre va  donner les orientations et déterminer les attentes du gouvernement qu’il dirige, par rapport à ces assises.

Pour le Doing business, dix indicateurs sont pris en compte dont la création d’entreprises, l’obtention des prêts, le paiement des taxes et impôts, la fin de l’insolvabilité, le transfert de propriété, l’obtention du permis de construire, le raccordement à l’électricité, explique L’Observateur.

Le journal note tout de même quelques avancées enregistrées dans le pays en ce qui concerne l’amélioration du climat des affaires. Citant le délégué de ce comité, Me Alexis Mangala, le journal relève l’entrée en vigueur en RDC, le 12 septembre prochain, de droit OHADA(Organisation pour l’harmonisations du droit des affaires en Afrique) ainsi que l’élimination de quatre étapes qui n’étaient pas utiles, dans le processus de création d’une entreprise dans le pays.

Une nouvelle feuille de route des réformes urgentes et prioritaires sera produite à la fin des travaux. Puis, le comité de pilotage  pour l’amélioration du climat des affaires et des investissements (CPACAI) comprenant des ministres sera convoqué pour valider la nouvelle feuille de route.

Dans un autre sujet, le même quotidien nous informe que « l’OMEC rappelle la RTNC et l’ACP à la neutralité ».

L’accès aux médias publics congolais est limité à l’opposition, souligne un rapport de monitoring thématique de l’Observatoire des médias congolais (OMEC), publié le vendredi 24 août, rapporte L’Observateur.

L’Observatoire des médias congolais tire une sonnette d’alarme aux autorités congolaises ayant en charge des médias publics congolais sur le non respect strict des médias publics des articles 36 et 53 de la loi du 22 juin 1996, sur la liberté de la presse en RDC, informe le quotidien. En effet, pour la période allant du 30 mars au 17 mai dernier, la Radio télévision nationale congolaise (RTNC) et l’agence congolaise de presse (ACP) ont accordé 16 heures d’antennes et 7 articles à la majorité contre 6h 26 d’antenne et 4 articles à l’opposition.

Ces résultats ne sont pas encourageant pendant cette période où la RDC s’investit activement à promouvoir la liberté de l’opinion, selon L’Observateur.

Forum des As de son côté consacre un de ses articles au sommet de la francophonie : « le président français se prononce ce jour, mais bien des sources sont formelles : François Hollande à Kinshasa en octobre ».

«Exclusif: François Hollande participera au sommet de la Francophonie à Kinshasa en octobre». C’est en ces termes, sur fond d’une confirmation, que le magazine d’actualités africaines battant pavillon français «Jeune Afrique» annonce la nouvelle, note le journal. Le président français aurait décidé de se rendre en RDC pour participer au sommet de la Francophonie prévu dans la capitale congolaise du 12 au 14 octobre et il devrait annoncer sa décision ce lundi 27 août 2012 lors de la traditionnelle conférence des ambassadeurs à Paris.

Une mission préparatoire des services de sécurité de l’Élysée doit d’ailleurs se rendre dans la capitale congolaise dans les tous prochains jours pour organiser la venue du chef de l’État poursuit la source relayée par Forum des As.  Cependant que l’opposition congolaise a en effet, critiqué à multiples reprises la tenue du sommet à Kinshasa. Un événement qu’elle considère comme une «légitimation inacceptable» de Joseph Kabila Kabange, qui aurait été réélu dans des circonstances controversées en novembre 2011, indique-t-on également.

Mais, qu’est-ce qui aurait poussé François Hollande à faire le déplacement de Kinshasa?, se demande Jeune Afrique. Les gestes de Kinshasa, confie-t-on.

Outre le fait qu’il aurait compris que l’Organisation internationale de la Francophonie était un cadre intéressant pour faire avancer la démocratie en Afrique sans trop mettre la France en avant, la décision de François Hollande ferait aussi suite aux signaux émis par Joseph Kabila Kabange, note ce tabloïd citant « Jeune Afrique ». Le président français conditionnait sa venue à des avancées concrètes en matière de démocratie et de respect des droits de l’homme et notamment à une réforme de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui garantirait la transparence des futures élections provinciales, ainsi qu’au jugement des «vrais coupables » dans l’affaire Floribert Chebeya, indique le magazine «Jeune Afrique».

«Les autorités congolaises ont assuré à la ministre française déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui, lors de sa visite de quatre jours à Kinshasa à fin de juillet, que la Ceni serait restructurée dans les prochains mois. Et que le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, son président très contesté, ne serait pas reconduit», précisent les mêmes sources, cité par Forum des As.