La Tempête des tropiques: « le M23 tient à attaquer la ville de Goma »

Une vue aérienne de la ville de Goma, 26/06/2009.

Revue de presse de vendredi 5 octobre 2012

La Tempête des tropiques rapporte en une que le Mouvement du 23 mars veut prendre de l’avance sur les autres forces négatives opérant au Kivu et placer la communauté internationale dans une situation de fait accompli. Le journal rappelle les menaces que fait peser ce groupe rebelle contre la ville de Goma.

Mais Le Potentiel annonce des fortes pressions de l’ONU sur le M23.

Le confrère nous indique à ce sujet la signature, hier entre la RDC et le système des Nations unies d’un plan d’action contre le recrutement et l’emploi d’enfants dans les conflits armés. Une occasion pour Roger Meece, le patron de la Monusco, de lancer un nouvel avertissement au M23. Il n’exclut pas que les responsables du M23 répondent un jour de leurs actes devant la Cour pénale internationale. Mais l’opinion congolaise attend voir la communauté internationale passer vite à l’action pour neutraliser le M23 et  sanctionner son principal soutien, le Rwanda, renchérit le tabloïd.

Pour sa part, Le Phare redoute «le syndrome de 1996 » sous le titre: «l’Est du pays nous échappe ».

En 1996, lorsque les troupes de l’AFDL avaient occupé la ville d’Uvira, rappelle le quotidien, à Kinshasa on s’occupait à danser et jouir, surtout au niveau du Parlement de transition. Aujourd’hui encore, note le confrère, alors que la guerre est devant nous, députés et sénateurs se comportent comme si elle appartenait déjà au passé. Si on ne fait pas attention, prévient Le Phare, le pays risque de revivre, avec le M23, le scénario des villes qui tombent sans combat.

De son côté, Forum des As s’intéresse à l’ambiance qui a prévalu hier à Kinshasa : routes bloquées, embouteillages monstres, policiers déployés. Après vérification, il s’est agi, selon le journal, des séances  de répétition des hommes en uniformes. Des simulations dans le cadre des préparatifs du XIVe sommet de la Francophonie. Et au sujet de ce sommet, La Prospérité renseigne que Ndaywel a expliqué hier le chronogramme à Matata ! Et d’après le Commissaire général à la Francophonie, les travaux sont fort avancés.

Et pour terminer, nous vous convions à lire l’éditorial interrogateur de L’Observateur : « Sincèrement, sommes-nous sérieux ? »

L’éditorialiste énumère des cas de viols présumés sur des mineures dont quelques hauts cadres du pays se sont rendus coupables, la paix sabordée par les ennemis de la RDC, levée des boucliers rocambolesque sur la tenue du Sommet de la Francophonie à Kinshasa, manque de délicatesse du langage et de réserve face à l’assainissement du cadre macro-économique ainsi que la gestion rationnelle des finances publiques, soubresauts syndicaux téléguidés, l’on se demande si la RDC n’est pas victime d’une malédiction. Ou que ses concitoyens sont en passe de devenir des extraterrestres, à défaut d’être sérieux, conclut le confrère.