Revue de presse kinoise du 12 novembre 2012
Le Potentiel titre ce matin sur le projet de budget 2013 présenté par le Premier ministre Matata Ponyo. Le journal révèle que l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito a confié le week-end dernier que le pays ne s’est jamais doté d’un budget de développement.
Pour l’ancien Premier ministre, les différents budgets présentés par les différents gouvernements de la République sont insignifiants par rapport aux besoins de la population.
« En tant que peuple, les Congolais n’ont pas investi dans les mines, dans le pétrole, dans le bois », a cependant fait remarquer Adolphe Muzito quoi estimer que dans ces conditions, il est difficile de prétendre à un budget de l’ordre de 40 milliards USD.
L’ancien Premier ministre se dit toutefois convaincu que des efforts sont fournis pour inverser cette tendance. Pourvu, craint-il, que des stratégies soient mises en œuvre pour créer une économie au service de la nation entière.
Mais, a-t-il tranché: « Etant dans la pauvreté, le budget, qui est le reflet de la santé économique d’un Etat, ne peut être qu’un budget pauvre tant que rien ne sera entrepris dans le sens de créer un espace de richesse au pays ».
La Prospérité revient sur la même révélation sous le titre : « Budget : Adolphe Muzito dévoile les difficultés de la RDC ».
Le journal indique que pour l’ancien Premier ministre le budget de la RDC a jusqu’ici toujours été un budget pour construire un Etat et non pour amener le pays au développement.
Quant aux insuffisances accusées par les recettes de certaines provinces, Adolphe Muzito a fustigé l’état puéril de cette économie. « Nous sommes une société de cueillette et de ramassage, nous n’avons pas d’industries agricoles », a-t-il fait savoir.
Comme solution à ce problème, le Premier Ministre honoraire a révélé qu’il faut au moins 60 mille kilomètres de route de desserte agricole. Pour conclure, Muzito pense qu’il est difficile de comparer la RDC à d’autres pays africains en termes d’avancées : « Nous ne sommes pas au même diapason avec ces pays, du point de vue de l’historicité ».
Avec un budget de 7,5 milliard USD et une économie des services, commente le confrère, la réalité en RDC est telle que seul le rêve est flatteur.
Le Potentiel revient également sur les suites de l’élection des gouverneurs au Bas-Congo.
« Très vive tension au Bas-Congo : la Majorité présidentielle doit se raviser et lire les signes des temps », titre le journal.
A l’issue de la première audience, vendredi 9 novembre, à la Cour d’Appel de Matadi dans le cadre de la requête en annulation introduite par la partie adverse représentée par le candidat de la Majorité présidentielle, en rapport avec les scrutins du 28 et du 31 octobre 2012, note le quotidien, tout indique que les choses se trouvent sur la bonne voie pour le candidat Jacques Mbadu.
Comme il en a été le cas le jour de l’élection du gouverneur du Bas-Congo au premier tour, estime le Potentiel, il ne fait l’ombre d’aucun doute que les lignes ne vont pas bouger : la victoire du candidat Jacques Mbadu, élu gouverneur du Bas-Congo, a toutes les chances de se confirmer après la séance qui a été organisée le 9 novembre qui sera suivie par celle de mardi 13 novembre 2012,
Même si l’on doit éviter de jouer aux pronostics – d’ailleurs, on n’en est pas à ce stade -, écrit encore le journal, il n’en demeure pas moins évident que le vent souffle, depuis lors, en faveur du gouverneur élu de la province du Bas-Congo.
A n’en point douter, les arguments présentés par la partie défenderesse, à savoir celle du candidat élu gouverneur du Bas-Congo, se sont avérés inattaquables sur toute la ligne, tranche le quotidien.
