La Prospérité : « Nouvelles revendications du M23, Kinshasa rejette en bloc ! »

Une vue de délégués du M23 à Kampala lors des négociations avec le gouvernement congolais (Décembre 2012)

Revue de presse kinoise du jeudi 14 février 2013

La Prospérité fait sa une ce jeudi sur les pourparlers entre le gouvernement de la RDC et les rebelles du M23. Le journal revient sur le rejet des revendications politiques et sécuritaires de la rébellion par la délégation gouvernementale. Les rebelles réclament notamment l’annulation des élections de novembre 2011 et la mise en place d’une transition.

Dans un document de 14 pages remis au Facilitateur, mardi 12 février 2013, à Kampala, la délégation gouvernementale a rejeté en bloc lesdites revendications, en les qualifiant d’illégitimes, de sans objet ou tout simplement à reconsidérer, rapporte le quotidien.

Et pour cause, commente la consœur, la délégation gouvernementale estime que d’autres matières relèvent de la compétence de l’Assemblée nationale et comme tel, il n’y a pas lieu à les soumettre aux discussions.

Bien plus, poursuit le quotidien, les Chefs d’Etat de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) n’avait émis que le souhait de voir le gouvernement écouter le M23 sur ses autres revendications.

La Prospérité s’interroge à présent sur la poursuite de ces négociations. Les pourparlers vont-ils se poursuivre ? Quelle sera la position de la CIRGL eu égard à cette position de Kinshasa ?

L’Avenir fait également sa une sur les derniers échanges à Kampala.

Décidément, commente le quotidien, le Gouvernement de la République est déterminé à ne pas répondre aux revendications du Mouvement rebelle M23.

A en croire le journal, le gouvernement laisse deux brèches aux rebelles. Dans le domaine militaire par exemple, seuls les soldats du M23 qui ont la nationalité congolaise et dont le grade est égal ou inférieur à celui du lieutenant, seront intégrés, s’ils sont aptes et candidats à cette intégration. Ils devront être prêts à servir sous le drapeau, partout en RDC.

L’Avenir souligne cependant que le M23 n’a pas encore rétorqué à cette position officielle du Gouvernement.

Au sujet de la paix dans l’Est de la RDC, le Potentiel titre sur la brigade d’intervention qui doit y être déployée pour lutter contre les groupes armés.

Pour le journal, cette force divise les Etats-Unis et les pays de la SADC. Washington reste d’avis qu’aucune solution durable dans l’Est ne pourra être mise en œuvre en dehors du cadre tracé par les Nations unies. Position rejetée par la SADC qui, à la dernière rencontre de Maputo (Mozambique), a convenu d’un schéma qui ignore superbement l’ONU.

Le premier accroc est apparu à Addis-Abeba où l’Afrique du Sud et la Tanzanie ont réservé une fin de non recevoir à l’accord de paix proposé par les Nations unies, indique le journal, rappelant que ces deux pays de la SADC ont trouvé inopportun que la Force internationale neutre opère sous mandat de l’Onu dans le format d’une brigade spéciale d’intervention.

Or, commente le quotidien, les Nations unies trouvent que leur entendement serait le meilleur dans la mesure cela éviterait à l’avenir les aventures guerrières telle que la prise de Goma par le M23  sous le regard impuissant des Casques bleus de Monusco.

Un tout autre sujet dans les colonnes du même journal. « Le journaliste Diana jeté en prison pour avoir défendu la santé des Congolais », titre le Potentiel.

Diana Gikupa du journal La Colombe, un quotidien paraissant à Kinshasa, a été condamné à six mois de prison ferme pour diffamation et imputations dommageables.

Selon le journal, il est victime des pratiques quotidiennes contre les journalistes congolais. La firme tenue par un sujet chinois Gen Tai ne s’est fait pas prier pour expédier notre confrère Diana en prison, commente le quotidien. Son péché : s’être octroyé la liberté de dénoncer l’empoisonnement des Congolais par ce sujet chinois.

Et pour le confrère, le Tribunal de paix de la Gombe a simplement jugé bon de priver de liberté, un journaliste qui a publié les conclusions de ses investigations.

Diana Gikupa n’a pas ramassé des informations dans la rue, s’emporte le journal qui estime que les investigations du journaliste ont porté sur des faits crédibles, irréfutables. La justice aurait mieux fait d’enquêter, de prendre des mesures conservatoires d’autant plus qu’il s’était agi de la santé des Congolais, conclut le confrère.