La Prospérité : « Augmentation d’émoluments, les fonctionnaires disent non aux députés »

Des députés lors de l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale congolaise le 12/04/2012 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompeng

Revue de presse kinoise du lundi 1er avril 2013

La Prospérité titre ce lundi sur la colère des fonctionnaires qui s’opposent une probable augmentation des émoluments des salaires. A en croire l’Intersyndicale nationale du Secteur Public (INSP) écrit le journal, les députés sont plus que déterminés à obtenir l’augmentation de leurs émoluments qui devraient passer de 8 000 USD présentement à 12 000 ou 13 000 USD, soit l’équivalent de ce que toucherait un Sénateur.

A cet effet, croient savoir le quotidien, ils auraient assiégé la direction de préparation du Budget, pour faire mécaniser cette augmentation.

Ici, indique notre source, il y aurait eu un bras de fer jusqu’au point où les fonctionnaires, très courroucés en raison de leur situation salariale qui, depuis 20 ans, est restée misérable, les ont éconduits.

Dénonçant, par ailleurs, l’acharnement qu’elle qualifie de cynisme des Elus, l’INSP condamne cette démarche.

L’Intersyndicale nationale du Secteur Public estime que la démarche des députés est « déloyale et illégale parce que fondée uniquement sur la défense de leurs propres intérêts ».

Pour les fonctionnaires, indique la Prospérité, le Gouvernement ne mérite pas, outre mesure, la motion de censure de la part du Parlement, à l’instar de cette petite bombe en gestation qui vise, au fait, la tête de Matata.

A ce sujet, Forum des As note que deux syndicats dénoncent « les dessous financiers de la motion contre Matata ».

Le journal rapporte que les deux organisations syndicales du secteur public sont très remontées contre les députés. A l’origine de cette ire, « l’acharnement frisant le cynisme des élus qui réclament à cor et à cri l’augmentation de leurs émoluments  de 8 000 à 12 000 dollars américains » voire 13 000.

C’est en tout cas ce qui ressort de la déclaration de l’INSP, une intersyndicale qui ne regroupe pas moins de quatre syndicats. Même son de cloche à l’Union pour la justice sociale(UJS). Pour ce syndicat, indique le quotidien, les députés « devraient plutôt se préoccuper de l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble de notre population ».

Le journal cite l’INSP qui rappelle que le fonctionnaire touche encore le salaire de 79 000 francs congolais (environ 80 dollars américains) pour le directeur et 55 000 (environ 55 dollars) pour l’huissier.

Alors, sont- ce des raisons purement nombrilistes qui seraient à la base du projet de   motion de censure contre le Premier ministre ?, s’interroge Forum des As. Les majors du syndicat –secteur public- y croient dur comme fer, répond le confrère.

L’Avenir titre, de son côté, sur le déploiement de la brigade d’intervention de la Monusco. Le quotidien rapporte que le gouvernement espère un déploiement rapide de cette brigade « car il en va de la vie et de la dignité des hommes, femmes et enfants du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l’Ituri et du Nord Katanga ».

C’est donc une nouvelle ère qui s’ouvre dans cette partie de l’Afrique, commente le journal. L’ère du respect de la règle de droit et des droits humains, de la cohabitation pacifique entre les communautés et entre les Etats, de la sécurité pour tous et de la stabilité, de la coopération régionale et du développement durable, écrit le journal.