L’avenir : « Paralysie institutionnelle : une cabale de l’opposition politique congolaise »

Quelques membres de l’opposition Congolaise dans la salle Fatima le 24/8/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

 Revue de presse du vendredi 12 juillet 2013

L’Avenir  indique que la publication par le chef de l’Etat, Joseph Kabila de l’ordonnance du 26 juin 2013 portant création, organisation et fonctionnement des concertations nationales a provoqué un lever de boucliers dans le chef des membres de l’opposition politique. Ceux-ci ont tenu à Kinshasa un conclave qui a pris plus de trois jours et qui avait pour objet l’élaboration d’un cahier de charges reprenant la position de l’opposition par rapport aux questions qui touchent à la vie de la République.

Pourtant divisée sur la nécessité de sa participation à ces concertations, l’opposition a fait semblant d’enterrer ses vieux démons de la division pour parler d’une seule voix, en dépit du fait que l’UDPS et le MLC n’aient pas pris part à ce conclave, fait remarquer le quotidien.

L’Avenir reprend les propos tenus par le député national  Boniface Balamage qui était l’invité du journal télévisé de la Rtg@ jeudi 11 juillet à 19 heures. Pour lui, cette attitude de l’opposition ne surprend personne parce qu’elle pensait qu’à l’issue des concertations nationales, il y aura partage équitable et équilibré du gâteau comme ce fut le cas à Sun City en Afrique du Sud. Et étant donné que cela n’est pas expressément dit dans l’ordonnance du chef de l’Etat, ils poseront toujours problème.

Forum des As revient au même sujet avec ce titre : « concertations nationales, Gabriel Kyungu répond aux détracteurs ».

Le journal informe qu’en séjour à Kinshasa, le président de l’Assemblée provinciale du Katanga et président national de l’Unafec s’est prononcé jeudi 11 juillet sur les questions brûlantes d’actualité. Face à la presse locale réunie dans sa résidence de Gombe, Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza a tenu particulièrement à éclairer l’opinion sur le bien-fondé de la tenue des concertations nationales.

« Nous n’allons pas aux concertations nationales pour légimiter un quelconque pouvoir», indique le président de l’Unafec.

Optimiste, Kyungu wa Kumwanza estime que les concertations nationales sont pour le moment la voie indiquée pour mettre un terme aux troubles, guerres, tueries qui ensanglantent la partie Est de la République démocratique du Congo, et surtout les viols perpétrés contre les femmes, affirme Forum des As.

Gabriel Kyungu souligne, dans le même article que les concertations nationales ne devraient pas être l’occasion pour certains candidats à la présidentielle de 2011 de continuer à réclamer «la légitimité des urnes», étant donné qu’ils ont échoué aux élections.

De son côté, La prospérité parle des conclusions de cette réunion à sa une : « concertations : l’Opposition dévoile ses conditions ! »

Des conclusions de ce conclave, l’opinion retiendra que les opposants conditionnent leur participation aux concertations nationales initiées et convoquées par le Président de la République, Joseph Kabila.

Le quotidien ajoute qu’au sujet du concept, en lieu et place des concertations nationales, l’opposition préfère un dialogue inclusif au cours duquel tous les sujets en rapport avec la marche et l’avenir du pays seront discutés.

De la facilitation, l’opposition, s’appuyant sur l’accord-cadre d’Addis-Abeba et la résolution 2098 qui, selon elle, doivent être respectés, demande que Mary Robinson, envoyée spéciale de Ban Ki-moon dans la région de Grands Lacs et la Monusco, jouent les bons offices dans la direction des travaux. A défaut, l’opposition propose le président Denis Sassou Nguesso du Congo- Brazzaville, cosignataire de l’accord-cadre d’Addis-Abeba.

Et selon La Prospérité, la question de la révision constitutionnelle n’a pas été escamotée. Pour l’opposition, aucun article de la loi fondamentale ne doit être amendé à ce stade. En clair, si ces conditions ne sont pas prises en compte, l’opposition ne participera pas aux concertations nationales.