Revue de presse du vendredi 27 septembre 2013
La Prospérité annonce que le président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi peut désormais se mouvoir, comme il veut. Toute la liberté des mouvements lui est garantie. Plus personne ne va s’occuper de la comptabilité de ses faits et gestes.
Etienne Tshisekedi wa Mulumba se retrouve ainsi les mains totalement libres, au nom de la cohésion nationale et grâce aux concertations nationales, même s’il les avait boudées, déclare le journal. Telle est la décision du gouvernement via Richard Muyej Mangez Mans, ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et affaires coutumières. Il a annoncé cette nouvelle jeudi 26 septembre, lors d’une de ses interventions, en marge des concertations nationales.
Avant la matérialisation de la grâce présidentielle telle qu’annoncée, dès l’ouverture de ces assises, par Joseph Kabila, cette mesure se présente aujourd’hui comme l’un des premiers signaux clairs lancés en direction de l’Opposition congolaise, du moins, la plus irréductible, pour provoquer l’apaisement des esprits et susciter, tôt ou tard, l’adhésion de toute la nation congolaise à la recherche des voies et moyens susceptibles de déboucher sur une paix durable, fait remarquer le quotidien.
Ce matin, les quelques rares policiers encore perceptibles non loin de la résidence de Tshisekedi, n’attendraient peut-être que l’ultime levée des targes, pour retourner à la caserne ou, simplement, se prêter à d’autres tâches, conclut La Prospérité.
Forum des As s’interroge à propos des Concertations nationales et titre: « cohésion ou partage du pouvoir ? »
Le journal rapporte l’opinion de certains observateurs qui estiment que « l’idée d’une nouvelle Majorité assortie d’un gouvernement d’union nationale serait un déni de la légitimité de l’ordre institutionnel issu des élections de 2011».
Le journal se demande à quoi on peut s’attendre à la fin de ces concertations qui atterrissent bientôt. Il note que l’idée d’un nouveaugouvernement taraude les esprits de plus d’un participant à ce forum.
L’Avenir, lui, s’intéresse à la 68è assemblée générale de l’ONU. « Deux poids deux mesures : Joseph Kabila exige l’égalité de traitement des Etats-membres », écrit le quotidien.
Le discours de Kabila à l’ONU défraie toujours la chronique tant il a galvanisé l’opinion nationale et internationale pour avoir exigé que les Etats-membres soient traités avec la même rigueur, estime le quotidien pour qui le discours du chef de l’Etat congolais a remué le couteau dans la plaie, mais il a rencontré l’assentiment de la plupart des diplomates à l’ONU.
« Si la République démocratique du Congo connaît une situation sécuritaire instable, c’est parce qu’elle est victime de son hospitalité, laquelle est une valeur typiquement africaine. En 1994 à l’époque du génocide suite à la mort du président rwandais Juvénal Habyarimana, des centaines de milliers des Rwandais sous la houlette de la communauté internationale s’étaient réfugiés au Congo pour se mettre à l’abri de la soldatesque de Paul Kagame. Depuis lors, ce fait est devenu une raison majeure de la détérioration des relations bilatérales entre le Rwanda et le Congo démocratique », rappelle le journal.
Le quotidien pense tout de même qu’en réalité, « le Rwanda a toujours eu une idée en tête, celle de balkaniser le Congo en pillant les ressources minérales et autres. Le mode d’emploi est bien connu : créer de toutes pièces des groupes armés en RDC et imposer à leur tête des Congolais pour faire croire qu’il n’y ait pour rien ».