Forum des As : « Museveni exige l'amnistie pour les rebelles du M23 »

(De G.à.D) Les présidents Salva Kiir du Soudan du Sud, Joseph Kabila de la RDC, Yoweri Museveni de l’Ouganda et Paul Kagame du Rwanda à la clôture du VIIè sommet extraordinaire de la CIRGL à Kampala (Jeudi 5 septembre).

Revue de presse kinoise du lundi 30 septembre 2013

Forum des As revient ce lundi sur les pourparlers de Kampala et renseigne que le président ougandais Yoweri Museveni, médiateur de la CIRGL entre le gouvernement de la RDC et les rebelles du M23 exige dès son retour au pays après New York l’amnistie au bénéfice des ses ouailles du M23.

Le journal accuse le médiateur de prendre partie pour les rebelles sur une question ultrasensible sur laquelle les Congolais n’entendent nullement transiger du fait qu’il s’agit des criminels de guerre bien connus qui écument ce mouvement à la solde du Rwanda.

Le quotidien explique que le Gouvernement congolais a ouvertement rejeté cette proposition du Président ougandais, en lui disant qu’il n’y aurait aucune amnistie.

Par cet artifice, commente Forum des As, le Médiateur de la CIRGL veut entraîner la RDC dans des erreurs de 2009 lorsqu’il avait été question de négocier l’Accord de Goma entre le CNDP, géniteur du M23 et le gouvernement congolais.

Avec de telles propositions-pièges de la part du Médiateur, supposé être au milieu du village, souligne le journal, on comprend désormais la source des entêtements du M23 qui jusqu’à présent continuer à présenter ses desiderata sous une formule à prendre ou à aller, toujours ponctuée de menaces de reprise de guerre à chaque instant.

De son côté, La République explique que cette dans l’Est de la RDC divise les dirigeants africains.

« L’Afrique australe serait-elle divisée par la crise en RDC ? », s’interroge le quotidien qui dit avoir noté « une forte dualité » lors de la dernière assemblée générale de l’Onu à New York.

Le journal place d’un côté les présidents tanzaniens et sud-africains, Jakaya Kikwete et Jacob Zuma, et de l’autre leurs homologues ougandais et rwandais, Museveni et Kagame

Le premier camp, note le journal, est convaincu de la mauvaise foi des acteurs, notamment les rebelles du M23 et leur géniteur Paul Kagame à écouter la vertu du dialogue.

Le quotidien indique que Jakaya Kikwete et Jacob Zuma ont souscrit à l’option militaire, seul langage que peuvent comprendre les séides du président rwandais.

A l’opposé, poursuit la République, le camp du président ougandais, Yoweri Museveni – appuyé naturellement par le président rwandais – a plaidé pour une chance encore au dialogue en cours dans la capitale Kampala.

Les concertations nationales occupent également une bonne part dans les colonnes des journaux parus ce lundi.

Alors que ces assises n’ont pas encore été officiellement clôturées, L’Avenir promet un « atterrissage en douceur grâce à Minaku et Kengo ».

Selon des informations en notre possession, écrit le journal, c’est en principe ce lundi dans l’après-midi que le présidium mettra en musique toutes les conclusions et recommandations qui seront transmises au chef de l’Etat en attendant son discours de clôture au cours d’une cérémonie de circonstance, selon les prescrits de l’article 14 de l’ordonnance présidentielle.

Le quotidien se réjouit que pour une fois, les Congolais se sont mis à l’unisson pour parler des problèmes du pays, pour laver le linge sale en famille.

Regrettant certains dérapages minimes constatés çà et là, le journal affirme que le présidium composé d’Aubin Minaku et de Léon Kengo wa Dondo a honoré l’initiative du chef de l’Etat en gérant de mains de maître toutes les difficultés rencontrées dans certains Etats généraux.

Pour le journal, les raisons avancées par certains hommes politiques pour boycotter ces assises se sont avérées fallacieuses.

Ils ont prétendu que ces assises allaient être une manœuvre pour le président de la République de revoir la Constitution afin de se maintenir au pourvoir à travers un troisième mandat présidentiel. Et pourtant, explique le journal, rien de tel n’a été même envisagé dans les Etats généraux des Concertations nationales.

S’agissant de ceux qui pensent que ces Concertations nationales vont aboutir à la formation d’un gouvernement d’union nationale, ils sont aussi passés tout à fait à côté de la plaque.