Le Potentiel : « Kinshasa – Kampala : l’Ouganda et ses soldats sans frontières »

Des soldats congolais au Nord-Kivu le long de la frontière avec le Rwanda. © MONUSCO/Sylvain Liechti

 Revue de presse de presse du mercredi 20 novembre 2013

Le Potentiel tire la sonnette d’alarme. Selon ce journal, la République Démocratique du Congo peut tout à fait perdre les acquis de sa victoire militaire si elle ne parvient pas à surmonter un obstacle : l’Ouganda de Yoweri Museveni et ses « soldats sans frontière ». Un texte devant conclure les pourparlers de Kampala n’a pas pu être signé lundi 11 novembre, à Entebbe, officiellement suite à un désaccord sur l’intitulé du document, rappelle le quotidien.

Le journal explique qu’en réalité, un bras de fer est en train de s’installer entre deux acteurs inattendus : d’un côté, le Président ougandais, à la fois médiateur international et parrain du M23, et, de l’autre, l’opinion publique congolaise fermement opposée à toute idée de négociation après deux décennies de guerres interminables. En cause, le sort des combattants formant le noyau dur du M23, dont « la fuite en Ouganda » dissimule à peine un « retour au bercail », selon Le Potentiel.

Abondant dans le même sens, L’Avenir titre : « Foulant au pied l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Kampala continue à protéger Sultani Makenga ».

Ce n’est pas aujourd’hui que Sultani Makenga sera remis aux autorités de la RDC où il a un mandat d’arrêt international, selon le quotidien. Citant un membre des services renseignements ougandais, L’Avenir explique que le chef militaire des rebelles congolais du M23, défaits par les FARDC, se trouve à Kampala, sous protection de l’armée ougandaise.

Sultani Makenga “est en lieu sûr en ville (à Kampala), mais pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons pas révéler sa position”, a indiqué cette source sous couvert d’anonymat. “L’armée fournit la sécurité nécessaire”, a-t-elle souligné. Le porte-parole de l’armée ougandaise, le colonel Paddy Ankunda, a refusé mardi 19 novembre, de commenter le cas Makenga, recherché par la RDC et qui fait l’objet de sanctions américaines et onusiennes, ajoute le journal.

Ce comportement de l’Ouganda viole dangereusement les prescrits de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba signé le 24 février 2013 qui oblige les pays de la Région des Grands Lacs à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins ; ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés, commente L’Avenir.

La Prospérité annonce à la une : « Ce 28 novembre 2013 : L’UDPS prévoit une journée porte ouverte ! »

Depuis deux ans, le 28 novembre (date de la publication des résultats des dernières élections présidentielles) est devenue symbolique à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Le parti d’Etienne Tshisekedi prévoit, pour ce 28 novembre 2013, l’organisation d’une journée porte ouverte à sa permanence nationale, dans la commune de Limete. Cette indiscrétion a ét soufflée par un haut cadre de cette formation politique à La Prospérité.

Il va sans dire que cette journée porte ouverte va plus se pencher sur la problématique de la « vérité des urnes » que l’UDPS ne cesse de réclamer depuis la présidentielle du 28 novembre 2011, estime La Prospérité.