L’Avenir : « Pressions sur Joseph Kabila. A quel jeu joue Mary Robinson ? »

Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général de l’Onu pour la région des Grands Lacs le 4/09/2013 à Kinshasa, lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de la presse du mardi 28 janvier 2014

L’Avenir s’interroge sur le jeu auquel jouerait Mary Robinson, l’envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations unies dans les Grands Lacs qui, selon le journal, a promis de faire pression sur le président Joseph Kabila pour qu’il mette rapidement sur pied un Gouvernement d’union nationale.

Le confrère rapporte qu’en marge du 22e sommet ordinaire de l’Union africaine, qui se tient du 30 au 31 janvier à Addis Abeba, en Ethiopie, Mary Robinson a aussi souhaité aussi que le processus de démobilisation et de réinsertion des M23 aille bien plus vite.

A quoi riment ces pressions, lorsqu’on sait que l’ancienne présidente de la République d’Irlande est restée muette lorsqu’un rapport des experts des Nations Unies accusait le Rwanda et l’Ouganda de continuer à soutenir les rebelles du M23, s’interroge le journal, allant jusqu’à affirmer que la fonctionnaire onusienne se contente de donner des injonctions à la RD Congo, pendant qu’au Rwanda et en Ouganda, elle agit en conseiller stratégique.

Sur un autre sujet, le journal La Référence Plus publie en manchette : «Troubles récurrents au Katanga, la Monusco s’en mêle».

D’après la consœur, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, depuis plusieurs jours dans la province cuprifère, obtient l’appui de la Monusco pour la formation de la Police.

Depuis 2010, la RDC a lancé un programme de la réforme de la police et de l’armée, qui bénéficie du soutien de beaucoup de partenaires dont la Monusco et l’EUSEC (Union européenne) et dont plusieurs provinces ont déjà bénéficié, précise le journal.

Au Katanga, la première formation a débuté en octobre 2013 avec la réouverture de l’Ecole de formation de la police de la Kasapa, fermée dix ans plus tôt. Cinq cents policiers en bénéficient pour une durée de six mois, renseigne-t-il.

Le Potentiel, de son côté, signale qu’au Nord-Kivu, Ocha redoute un regain d’insécurité après le retour d’ex-combattants chez eux.

Le Bureau de coordination d’aide humanitaire (Ocha) au Nord-Kivu redoute que les anciens éléments de groupes armés, qui retournent dans leurs milieux d’origine, commettent des exactions à l’encontre des civils, explique le journal.

La Prospérité donne la parole à Dan Gertler qui dénonce : « Pétrole, un agenda caché contre la RDC ! »

Un enjeu économique de taille se joue dans la ZIC, la fameuse Zone d’Intérêt Commun, entendez-là, à la frontière maritime entre la RDC et l’Angola, qui possède des réserves avérées de pétrole, soit la bataille autour de l’exploitation de cette manne, explique le journal.

Au moment où les négociations entrent dans leur phase finale, des «parties intéressées» tenteraient de saboter l’accord qui libérerait des capitaux et une valeur ajoutée extraordinaire pour l’avenir de la RDC dans le secteur pétrolier, accuse-t-il.

La Prospérité donne alors une tribune à Dan Gertler, dont l’entreprise Nessergy est accusée par l’ONG Britannique Global Witness d’avoir été favorisé par le gouvernement congolais, pour faire la « lumière dans cette affaire».

Celui-ci parle d’une «tentative féroce de discréditer la République Démocratique du Congo dans une transaction qui l’aiderait à devenir un grand producteur de pétrole».