Forum des As : « Amnistie : des cas suspects en Ouganda »

Les rebelles du M23 lors de leur entrée dans la ville de Goma en novembre 2012.

Revue de presse du vendredi 7 février 2014

Forum des As dit fonder ses affirmations sur le rapport du Représentant spécial adjoint de l’ONU chargé des Opérations à l’Est, le général Wafy après sa visite en Ouganda. Il a vu tous les anciens rebelles et même les armes qu’ils portaient au moment de leur arrivée après leur déconfiture.

Le journal rappelle que la loi d’amnistie, très attendue par les anciens rebelles du M23 dont la quasi-totalit est réfugiée en Ouganda, a été adoptée mardi 4 février dans les deux Chambres du Parlement. La semaine dernière, une équipe de la Monusco dirigée par le général Abdallah Wafy s’est rendue en Ouganda à la demande des autorités de ce pays, afin d’inspecter les sites sur lesquels sont cantonnés ces anciens rebelles du M23 dans l’attente des effets de la loi d’amnistie comme prévu dans l’Accord de cessation de la rébellion signée avec le Gouvernement à Naïrobi.

Ce constat permettrait à la Monusco d’établir la bonne foi des autorités ougandaises qui ne leur ont rien caché.

Forum des As indique de son côté que sur place en RDC, tous les observateurs continuent à se méfier de ce constat « trop facile » fait par la Monusco par rapport aux éléments du M23 éligibles à lamnistie. Car il y a d’abord l’énorme difficulté d’établir que les soi-disant anciens miliciens du M23 montrés à l’équipe de la mission sont effectivement des Congolais qui ont évolué dans cette rébellion et non une substitution des Services ougandais. D’autant que personne ne peut garantir leur nationalité congolaise.

Le Potentiel, parle elle aussi de la mission des Nations unies au Congo en titrant : « La Monusco s’installe durablement en RDC ».

Pour le quotidien, il suffit de décrypter les priorités pour 2014 que s’est fixées le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC et patron de la Monusco, Martin Kobler depuis son dernier passage à New York.

Le journal retrace brièvement le parcours de la mission. Déployée il y a plus d’une décennie en République démocratique du Congo dans la foulée de l’Accord de Lusaka de 1999, la Mission des Nations unies en RDC (Monuc) au départ est devenue Monusco par la suite. Il fait savoir que dans les annales des Nations unies, la Monusco est à la fois la plus onéreuse et la plus importante mission en nombre d’hommes.

Le journal fait remarquer que treize ans sont vite passés depuis que les Casques bleus des Nations unies sillonnent la RDC et arpentent les collines de l’Est pour pacifier un pays de la taille d’un sous-continent. Malgré tout le dispositif déployé par les Nations unies en RDC, le pays ploie toujours sous le poids de l’insécurité due à la persistance d’une guerre qui ne dit pas son nom. Ce qui leur offre tous les arguments de consolider leur présence en RDC, donnant l’impression d’être appelées à s’éterniser au cœur de l’Afrique.

Le Potentiel cite aussi Martin Kobler indiquant que « la fin de l’année, il y avait également des incidents de sécurité, où un groupe d’hommes armés a pris d’assaut l’aéroport de Kinshasa, le ministère de la Défense, la Radio et la télévision nationale, ainsi qu’à Lubumbashi et à Kindu au même moment. Trois Casques bleus ont été blessés ». Pour lui, « Cela signifie également que les institutions de l’État sont encore fragiles. L’ensemble du processus est fragile. Nous devons dire très clairement que nous ne pouvons pas accepter de revers militaires dans l’Est et que les progrès que nous avons réalisés jusqu’à présent doivent être préservés ».

Parlant Processus électoral, L’avenir titre : « Processus électoral en Rd Congo. Malumalu et les partis politiques d’accord pour le Code de bonne conduite ».

Le quotidien annonce que la double cérémonie de signature du Code de bonne conduite des partis politiques, des regroupements politiques et des candidats aux élections en RDC et du Protocole d’accord instituant un comité de Liaison entre la Commission électorale nationale indépendante ( Ceni) et les partis politiques pour le cycle électoral 2013-2016 aura lieu une samedi 8 février 2014.

L’avenir explique que ce Code de bonne conduite est un document capital pour le fonctionnement normal de la démocratie. On ne voudrait pas voir aujourd’hui des partis (de la Majorité ou de l’Opposition) signer théoriquement ce document, pour finalement le renier demain. L’honnêteté intellectuelle est un facteur important pour que des hommes politiques de tous bords soient revêtus du sceau de la dignité.