La Prospérité : «Ultime bataille contre la révision constitutionnelle!»

André Mbata Betukumesu Mangu, auteur du livre sur l’abolition de la peine de mort et le constitutionnalisme en Afrique, lu la constitution de la RDC lors de la présentation de son ouvrage le 11/10/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du mercredi 6 août 2014

« Ultime bataille contre la révision constitutionnelle : Washington, Samy Badibanga réclame de fortes pressions ! », s’exclame La Prospérité comme dans ses habitudes à une.

En fin de soirée,  mardi 4 août, l’opposant Samy Badibanga qui dirige le groupe parlementaire UDPS&Alliés s’activait à Washington à convaincre ses collègues opposants  pour faire figurer sa proposition dans une déclaration dite de Washington. L’élu de l’UDPS qui a salué la prise de position du Secrétaire d’Etat américain qui exhorte les dirigeants africains à respecter les différences politiques, exige des fortes pressions pour le respect des échéances électorales en RDC sans en préciser « la nature ni l’étendue ». Un groupe d’opposants et des ténors de la majorité séjournent en effet à Washington où ils ont été invités en marge du sommet Etats-Unis Afrique.

Concernant ce sommet de Washington, L’Avenir estime que « l’opposition tire en l’air ». Les apprentis sorciers, comme le quotidien les qualifie,  se trompent de cibles. « Aux Etats-Unis d’Amérique où les chefs d’Etats africains participent au premier sommet avec les Etats-Unis, puissance mondiale par excellence, le ciel n’est pas tombé sur Joseph Kabila comme le prévoyaient les apprentis sorciers. Honte et désolation dans le camp d’une certaine opposition qui avait érigé Barack Obama en donneur de leçon ! », juge L’Avenir.

« C’est ici qu’il convient d’expliquer que le 44ème Président des Etats-Unis est avant tout un réaliste. Mais avec une dette de 16.000 milliards de dollars, les Etats-Unis n’ont plus les moyens de l’hyper puissance de la fin des années Clinton, quand l’excédent budgétaire était de 240 milliards de dollars », commente le quotidien qui pense que les intérêts économiques et stratégiques des Américains prédominent avant toute autre considération.

Sur un autre chapitre, Forum des As évoque l’une des retombées du meeting de l’opposition à N’djili : « L’UNC Ewanga en résidence surveillée », titre le quotidien. Le crépuscule de la journée d’hier mardi 5 août n’a pas été d’odeur de parfum pour le député UNC, Bertrand Ewanga, rapporte le journal.

« Présumé auteur de propos outrés contre le Chef de l’Etat, le secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC) est, depuis hier, assigné à résidence. La décision a été prise par la Cour suprême de justice (CSJ) qui a siégé hier en procédure de flagrance », explique Forum des As.

L’Avenir précise que « pour outrages aux autorités de la République, Jean-Bertrand Ewanga est aux arrêts ». Son arrestation a été menée par la Police nationale, en compagnie des éléments de l’Agence nationale des renseignements (ANR), à Kinshasa, rapporte le journal. Il était entendu le même jour de son arrestation à la Cour Suprême de Justice, indique le quotidien. Le Phare rapporte de son côté que dans l’«affaire Meeting de N’djili », Ewanga à Makala est bloqué par deux exceptions : d’une part, le dossier ne contenait pas le procès-verbal et d’autre les avocats ont démontré que c’est la Cour de sûreté de l’Etat aujourd’hui dissoute qui était compétente pour examiner ce type d’infraction, rapporte le jour. C’est fort de ses exceptions que la Cour suprême de justice a reconnu l’inconstitutionnalité de la procédure et a assigné Jean-Bertrand Ewanga à résidence.

« Interrogé par l’AFP, le député et avocat Jean Beaudouin Mayo a dénoncé une manœuvre pour chercher à affaiblir l’opposition, affaiblir l’UNC et son président Vital Kamerhe devenu l’une de principales figures de l’opposition », souligne La Tempête des Tropiques.