Forum des As : « Gouvernement de cohésion nationale : ‘’Le cas Matata’’ à la table du Raïs »

De gauche à droite, Le Président Joseph Kabila Kabange et Le Premier ministre Matata Ponyo Mapon. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du mercredi 3 septembre 2014

Forum des As s’intéresse ce mercredi à la formation du gouvernement de cohésion nationale et analyse l’avenir de l’actuel Premier ministre Matata Ponyo.

Pas facile d’être à la place du président de la République par ces temps qui courent, note le jounal.

Après avoir levé l’option la semaine dernière à la ferme présidentielle de Kingakati, de larguer finalement le Gouvernement de cohésion nationale au cours de la session de septembre qui s’ouvre le 15 prochain, écrit le confrère, Joseph Kabila en est aujourd’hui à examiner la proposition d’un courant de la Majorité présidentielle qui souhaiterait plutôt voir trôner à la Primature un professionnel de la politique.

Pour le quotidien, le dilemme du chef de l’Etat se résume en cette question : « Faut-il faire tomber le locataire actuel de la Primature ou le garder ? »

Le Raïs doit donc trancher entre l’intention de maintenir le Premier ministre actuel, Augustin Matata Ponyo Mapon, qui a visiblement réussi à faire avancer la RDC dans la bonne direction et le choix d’un politique réclamé par quelques sociétaires de sa famille politique, souligne le journal pour qui le gouvernement de cohésion nationale est plus qu’imminent.

Or, pour un Gouvernement, c’est d’abord la tête avant le reste de la composition, à savoir les vice-ministres, ministres et vice-ministres. Ou on garde le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon pour ne parler que d’un remaniement, ou on met le cap sur une nouvelle équipe, résume le quotidien.

Le journal présente les arguments des deux camps.

Matata a dans son actif un bilan positif, selon le quotidien. Bancarisation, taux de croissance, taux de change stable. Toutes ces bonnes notes avaient poussé le chef de l’Etat à réfléchir au maintien d’un homme qui s’est investi suffisamment pour permettre à son pays d’avoir ses lettres de noblesse, commente le confrère.

Mais, poursuit le journal, il se trouve que certains sociétaires de la Majorité présidentielle tentent d’aller au-delà de cette réalité. Pour eux, il faudrait à tout prix que le chef de l’Etat recourt à un professionnel de la politique. Ce camp appuierait sur l’accélérateur pour que, malgré les résultats atteints par Matata Ponyo, qu’un politique trône désormais à la Primature.

L’Observateur s’intéresse aussi à la question de la succession de Matata Ponyo. Le quotidien jette même des fleurs à l’actuelle équipe gouvernementale.

Alors que le monde politique congolais s’enlise dans un effort commun d’appartenir au gouvernement de cohésion nationale tant attendu, écrit le journal, certaines langues commencent à se délier pour mettre en exergue les acquis engrangés par l’actuelle équipe dirigée par Matata Ponyo.

Depuis l’avènement de ce gouvernement en mai 2012, estime l’Observateur, la RDC a retrouvé une stabilité économique qui se raffermit au fil des jours. Tous les indicateurs sont désormais  au vert.

Le journal défend le bilan de Matata Ponyo.

Le débat sur une éventuelle révision  de la constitution revient également à la une de certains journaux parus ce mercredi.

Ainsi, Forum des As réclame une « commission de sages » pour « réorienter le débat » sur la révision constitutionnelle.

Après sa dernière rencontre du lundi 25 août dernier à Kingakati, la Majorité présidentielle (MP) ressemble à un navire qui a pris l’eau de toutes parts, commente le journal. Pour peu que la métaphore ne paraisse exagérée. Les différents points de vue de ses membres, par ailleurs médiatisés, en sont une illustration parfaite.

Le quotidien identifie deux tendances sont diamétralement opposées au sein de la coalition au pouvoir. D’un côté, les révisionnistes et de l’autre, les partisans de l’intangibilité de la constitution du 18 février 2006. En termes claires, les antirévisionnistes. Il apparaît que la question, au stade actuelle, semble encore loin, et même très loin de faire l’unanimité au sein de la Majorité présidentielle, souligne le confrère.

Au milieu de ce débat, Le Potentiel en appelle au chef de l’Etat « autorité morale de la République ».

Partant de ce qu’il qualifie des acquis accumulés par la RDC au cours de ses années au pouvoir, le journal invite Joseph Kabila à trancher le débat entre ceux qui défendent une révision de la constitution et ceux qui s’y opposent.

Il est le seul à négocier son destin, écrit le confrère qui rappelle qu’au sein même de la famille politique du chef de l’Etat deux camps se sont formés.

Doté désormais d’une référence avérée sur le plan international, conseille le quotidien, Joseph Kabila devrait éviter de tomber dans le piège tendu par ceux pour qui seul compte le pouvoir.

En clair, le journal conseille au président de la République de ne pas modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir.

« Kabila a le choix entre écrire son nom en lettres d’or dans l’histoire de la RDC ou inaugurer un nouveau cycle  de contestation qui va précipiter le pays vers le chaos », conclut le Potentiel en citant un analyste.