La Prospérité : « Y’en a marre, Balai citoyen, Filimbi : Mende dénonce le complot ! »

Lambert Mende Omalanga, ministre congolais des Médias et relations avec le parlement dans son cabinet le 12/05/2014 à Kinshasa, avril 2014. Photo Don John Bompengo

Revue de presse du jeudi 19 mars 2015

Les journaux parus ce jeudi à Kinshasa reviennent largement sur l’expulsion des leaders de Y’en a marre et du Balai citoyen arrêté dimanche à Kinshasa et accusés par le gouvernement de faire la promotion de la violence.

Au cours de sa conférence de presse de mercredi, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, est revenu sur cette affaire.

La Prospérité indique que M. Mende a dénoncé un complot.

Que des activistes sénégalais du mouvement Y’en a marre ainsi que leurs colistiers du  Balai citoyen du Burkina se soient retrouvés à Masina,  pour mettre de l’eau au moulin d’un mouvement dit Filimbi, de fabrication congolaise, ne relève pas d’une petite  galéjade, écrit le journal.

Et surtout qu’à la place visée, lors de l’intervention de la police, des connexions ont été signalées avec des responsables de quelques chancelleries occidentales, en l’occurrence, les USA, procède simplement d’un projet au contenu hostile au régime de Kinshasa, tranche le quotidien.

Il s’agit en fait d’une tentative délibérée de déstabilisation des institutions de notre pays auxquelles les initiateurs de ce projet ont décidé de s’en prendre par tous les moyens, y compris l’extrémisme violent pour les faire « dégager » comme ils ont l’habitude de le dire,  sans tenir compte de leurs mandats constitutionnels, souligne La Prospérité.

Pour le journal, la réaction des services du Gouvernement a permis de faire échec à ces téméraires qui apprennent ainsi que le gouvernement congolais ne se dérobera à aucun moment et sous aucune forme de pression devant ses missions régaliennes.

L’Avenir aussi consacre sa une à ce dossier.

Le journal parle des activistes de Y’en a marre et du Balai citoyen comme des « terroristes ».

Le quotidien évoque cette affaire comme une « subversion de très mauvais goût ».

« C’est un pétard mouillé, cette tentative, dont les auteurs se sont présentés en éveilleurs de conscience, alors que dans leurs sacs, se trouvaient des tenues militaires, du cannabis et plusieurs autres documents terroristes… C’est tout sauf, chercher la libération des Congolais », juge L’Avenir.

Le Gouvernement a bien fait de déclarer avec des preuves à l’appui, qu’il y a des mains noires dans cette affaire, soutenue par ceux qui passent pour des grands donneurs de leçons, mentionne également le journal.

Forum des As livre aussi ce qu’il présente comme des révélations de cette affaire.

Le journal révèle ainsi que Kinshasa accuse les militants étrangers de préparer des “actes de violences” dans le pays.

Lambert Mende a affirmé que les enquêteurs ont trouvé des « tenues militaires » et une « documentation assez intéressante dans (les) valises » des militants arrêtés, comme un livre intitulé “Le retour des jihadistes”, rapporte le journal.

Le porte-parole du gouvernement a aussi fait état de 100.000 dollars qui auraient été trouvés « dans un établissement bancaire de Kinshasa pour payer les différents frais » liés à leurs activités, une “cagnotte” constituée selon lui grâce à « certains pays qui ont pignon sur rue ici ».

Le Phare s’intéresse, pour sa part, au procès de l’activiste des droits de l’homme Christopher Ngoy arrêté en marge des manifestations contre la loi électorale.

L’activiste des droits de l’homme était devant le tribunal de Grande Instance de Matete mercredi 18 mars, révèle le journal qui rappelle qu’une dizaine d’infractions  sont mises à sa charge, notamment l’incendie volontaire, les actes de pillage, l’incitation à la haine raciale contre les Chinois.

Hier, lors de la deuxième audience, rapporte le confrère, après la lecture du procès-verbal de l’audience passée, d’entrée de jeu, les journalistes de la presse nationale comme internationale venus pour la couverture du procès, n’ont pas pu avoir accès à la salle d’audience. Ce refus du tribunal d’autoriser les journalistes de suivre le procès était le sujet principal débattu.

Christopher Ngoy a refusé de comparaitre en l’absence de la presse, puisqu’il estime que son arrestation et sa mise en accusation par le Parquet Général de Matete sont connues de tout le monde.  Il a rappelé qu’il avait été présenté à la presse nationale et internationale et que les infractions mises à sa charge sont connues de l’opinion.

Selon son avocat, mentionne encore le quotidien, le tribunal s’est retiré peu après pour un jugement avant dire droit. A leur retour, les juges ont fait savoir qu’ils devaient se référer à leur hiérarchie avant toute chose. Face à cette position du tribunal, Christopher Ngoy a interjeté appel.