Désengorger la prison centrale de Mbuji Mayi

Ce lieu carcéral, prévu pour 150 personnes, compte cinq fois plus de détenus. Cette situation préoccupe les responsables des ONG de droits de l’homme locales réunis en atelier de réflexion. Ils recommandent une intervention rapide du pouvoir central.

La prison centrale de Mbuji Mayi compte plus de 500 détenus. Les deux tiers proviennent des parquets militaires.

Selon le docteur Mantshesa Buila, médecin traitant de cette prison, le surpeuplement maintient les détenus dans des conditions infrahumaines. La prison ne dispose que de deux salles de toilette et de 7 douches. Pas d’eau potable. Conséquence : le taux de mortalité atteint 80%. Quatre décès ont été enregistrés la semaine dernière. La plupart des prisonniers meurent par manque de prise en charge médicale.

Devant la gravité de la situation, les participants à l’atelier demandent au gouvernement de construire une prison moderne et adaptée à l’expansion démographique de la ville, – et de subventionner la prison actuelle. Ils ont enfin souhaité que le magistrat expédie rapidement les dossiers des prévenus.