Mbuji Mayi sans eau

Depuis trois semaines, l’eau est devenue une denrée rare dans la capitale du Kasaï Oriental. La Regideso, société de distribution d’eau potable, ne sait plus approvisionner la ville. Conséquence: ceux qui disposent de tanks, revendent l’eau plus cher,… pour s’enrichir.

Il faut un minimum de 1000 Fc par jour pour un ménage à Mbuji Mayi pour se procurer de l’eau potable. De 5 heures du matin à 23 heures, des gens parcourent de longues distances à pied pour acheter cette denrée.

Ceux qui ont conservé l’eau dans les tanks font de bonnes affaires. Un bassin ou un bidon d’eau coûte 100 Fc. Malgré ce prix, on constate toujours des attroupements autour des tanks.

Situation pareille au camp de la Société minière de Bakwanga, la Miba. Les ruisseaux périphériques sont pollués par l’exploitation de diamants. Dans ces conditions, c’est la population qui paie les frais.

Les pluies deviennent de plus en plus rares, le soleil toujours au rendez-vous. Ce phénomène météorologique ajoute au calvaire des habitants. Se laver devient un luxe. Il faut choisir entre la cuisine et la toilette.

Malheureusement, pour l’instant, rien ne laisse présager une amélioration à la Regideso.