C’est depuis
une semaine que les troupes de la 10e région militaire ont lancé des offensives contre des
groupes de combattants hutus rwandais. Ceux-ci battent en retraite, mais se réinstallent
dans d’autres localités où ils tentent de se réorganiser, rapporte radiookapi.net
Les FARDC ont commencé leurs attaques mercredi 6 juillet à Mushinga en territoire de
Walungu. En fait, les éléments de la 103e brigade ont ouvert un premier front sur Burhinyi,
principal bastion des combattants hutus rwandais dans la région. Les affrontements se sont
soldés par la prise de contrôle de Burhinyi par les FARDC. Les combattants se sont retirés
vers les hauteurs de Ntondo.
Depuis ce lundi, un deuxième front s’est ouvert à
partir de Kaziba sur Luhwindja, localité voisine de Burhinyi. Des forces de la 10e région
militaire ont délogé les combattants hutus rwandais présents dans cette chefferie. La zone
de Luhwindja est réputée pour ses gisements d’or, et notamment la mine de Twangiza. Les
combattants se sont retirés là aussi sur les hauteurs de Ntondo.
Les affrontements se
poursuivaient ce mercredi entre FARDC et hutus rwandais au-delà de Mushinga. Selon le
commandant second de la 103e brigade, les combattants rwandais se seraient retirés de quatre
localités du groupement de Mushinga. Ils tentent de se réorganiser pour une
contre-offensive. Le bilan provisoire établi par les FARDC lors de cette opération fait état
de 3 morts dans le camp des hutus rwandais. Ces derniers semblent reculer partout où ils
sont attaqués, et se retirent vers le sud en forêt de Mwenga, révèlent des sources
militaires.
Mais ces opérations ne font que déplacer le problème: les combattants
chassés la semaine dernière de Burhinyi se sont établis dans le village de Katimbili,
plus au sud. Selon les mêmes sources, ils ont forcé les habitants à leur construire 500
maisons et un nouveau centre d’entraînement.