Olivier Kibala, journaliste animateur à la radio Concorde nationale, est dans le collimateur de la police depuis vendredi dernier. Il est contraint à la clandestinité. La nouvelle est livrée dimanche par l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC/Bandundu) à radiookapi.net. Le journaliste aurait dénoncé l’expropriation d’une chèvre d’un privé par la police.
Le président provincial de l’UNPC /Bandundu, Michel Ntumba Efor affirme avoir été saisi de l’affaire par une lettre du journaliste. « Juste à la fin de son émission, le premier groupe de policiers s’est présenté à la radio et a cherché à le prendre. Le permanent de la technique leur a dit que le journaliste n’était plus là, il était déjà parti. Aussitôt que ces policiers étaient repartis, le permanent a joint le journaliste pour lui signifier qu’il était recherché. A partir de ce coup de téléphone, Olivier vit dans la clandestinité jusqu’en cet instant», explique-t-il.
Que reprocherait-on au journaliste? Selon le président Ntumba, le journaliste aurait dénoncé le mauvais comportement d’un groupe de policiers. En patrouille dans la nuit de vendredi à samedi, ces policiers se seraient introduits dans la parcelle de M. Senkey, chef de division des Titres immobiliers et se seraient emparés d’une chèvre ou d’un mouton.
L’inspecteur provincial de police du Bandundu confirme pour sa part la traque du journaliste. Le colonel Job Tshishimbi affirme que la police veut obtenir de ce dernier des explications. Selon l’inspecteur, l’animateur de la radio aurait mal interprété une mesure de la police visant à «remettre l’ordre dans l’élevage des vaches dans la ville de Bandundu.»
