C’est une localité proche de la
plaine de Ruzizi, dans l’extrême Est du pays dans la province du Sud-Kivu. Ses habitants se
sont réveillés ce samedi 03 septembre, sous des coups de feu nourris, indique
radiookapi.net. Renseignements pris, il s’agissait d’un échange des tirs entre, d’une part,
les militaires de la 109è brigade de l’armée régulière, et d’autre part, les hommes d’un
commandant insurgé appartenant à la même brigade.
Il s’agit du capitaine Mwenyimali.
Celui-ci a fait fi à l’ordre de sa hiérarchie en refusant de se faire brasser au camp de
Luberizi. Selon le colonel Kayamba, commandant de cette brigade déployée dans le secteur de
Lemera, c’est à 4heures et demie qu’un de ses bataillons a été attaqué. Les assaillants,
des hommes du capitaine Mwenyimali, étaient appuyés par des combattants hutu rwandais,
affirme la source.
Le bataillon attaqué était sous le commandement du le major
Modju. Mardi le 30 août passé, sous l’ordre du général Agolowa, commandant de la 10è région
militaire de passage dans le secteur, le camp du capitaine Mwenyimali a été incendié et
vidé de ses occupants. Au cours de cette action punitive dix-sept de ses éléments avaient
été capturés. C’est pour se venger que cet officier a mené l’attaque de ce matin, disent
les observateurs. Pour le moment, aucun bilan n’a été avancé.
Le commandant de la 10
è région militaire devait en principe quitter Uvira ce même samedi. Mais des sources proches
de son commandement ont affirmé qu’il a décidé de se rendre lui-même sur le terrain de la
bataille afin se rendre compte de l’état des opérations.
Le capitaine Mwenyimali
serait à la tête de trois cent cinquante militaires, tous des déserteurs. Ils sont accusés
de nombreuses violations des droits de l’homme dans la plaine de la Ruzizi.