Depuis deux semaines maintenant, le contingent pakistanais de la
Monuc opère dans le nord de Walungu, dans le Sud-Kivu. L’objectif de l’opération appelée
“night flash” est de prendre le contrôle de ce territoire face aux attaques des éléments
hutus rwandais. Selon radiookapi.net, l’action des soldats pakistanais a gagné Kanyola,
Budodo, Izege et Mulamba.
L’opération porte déjà ses fruits sur le plan
sécuritaire. La stratégie des casques bleus consiste à faire usage des fusées lumineuses la
nuit. Avec cette logistique, en cas d’alerte, ils peuvent localiser d’éventuels assaillants
et se déployer rapidement pour appuyer les FARDC ou prévenir des attaques contre les
habitants des villages de cette zone.
Mais, cette tactique n’est pas du goût des
éléments de l’armée congolaise présents sur le terrain des opérations. « Certains de nos
militaires sont en patrouille, soit de liaison, soit de combat. Quand les éléments de la
Monuc tirent leurs fusées éclairantes, les assaillants nous repèrent et alors, ils se
replient et prennent d’autres chemins », a déclaré un combattant FARDC.
Le
contingent pakistanais croit en l’efficacité de la stratégie. Celle-ci a justement pour but,
a expliqué le commandant des troupes, de montrer aux combattants hutu rwandais la présence
des forces de la Monuc et des FARDC et de leur faire voir que celles-ci sont prêtes à réagir
en cas d’attaque. C’est donc, une stratégie de dissuasion, a-t-on précisé.
Pour les
habitants de la contrée, la solution serait le retour de ces rebelles hutu dans leur pays.
Ils estiment donc, que le « night flash » est de résoudre le problème. Ceux qui passent
leurs nuits cachés dans les bananeraies sont également inquiets de l’usage par les
militaires pakistanais de ces fusées lumineuses.
Lorsqu’elles sont tirées, elles
éclairent en même temps leurs cachettes. Ce qui les expose à d’éventuelles attaques de la
part des combattants hutu.