C’est le résultat de l’assemblée générale
extraordinaire convoquée le lundi 26 septembre par le SYECO et le SYNECAT, les plus
importants mouvements syndicats des enseignants du Pays. Cette rencontre s’est tenue à la
paroisse Notre Dame du Congo de Lingwala, à Kinshasa. Elle a eu lieu, rapporte
radiookapi.net, au lendemain de l’appel lancé le week-end dernier, à l’issue des
négociations avec le gouvernement, invitant les enseignants à reprendre le travail.
A l’issue de cette rencontre, les enseignants ont ainsi rejeté catégoriquement le salaire
proposé par le gouvernement. Celui-ci est de 2 0516 francs congolais pour le huissier,
l’équivalent d’environ 40 dollars américains. Ils s’en tiennent au barème de Mbudi qui a
fixé le salaire minimum à 208 dollars.
rnCeci revient à dire que la grève se
poursuit dans les écoles publiques de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel.
« Les enseignants réclament 208 dollars pour le huissier et 2 080 dollars pour le
secrétaire général, quand cela sera fait, il y aura rentrée », a rapporté Henri Mukuba,
secrétaire national du SYNECAT (Syndicat national des enseignants des écoles conventionnées
catholiques).
rnPar ailleurs, les enseignants du Kasaï-Occidental ont aussi
haussé la voix. Ils dénoncent la disparité salariale appliquée au pays. Pour eux, en plus de
l’application du barème de Mbudi, il faut uniformiser les salaires. A grade égal, salaire
égal, quel que soit le lieu de travail de l’enseignant.
rnSelon eux, ils
n’accepteront pas un compromis qui favorise les enseignants de Kinshasa et de Lubumbashi
au détriment de ceux d’autres provinces. En effet, la proposition du gouvernement a prévu 2
0 516 francs congolais pour le huissier de la capitale et de Lubumbashi contre 6 164 pour
leurs collègues d’ailleurs.
« Un licencié de l’arrière-pays va toucher 17 500
Francs, donc, moins que le huissier de Kinshasa et de Lubumbashi ? C’est inacceptable, la
grève va absolument continuer », a martelé à Kananga, Sylvain Mampaye, secrétaire
provincial du SYNECAT.