Les conséquences de la grève des enseignants à Mbuji-Mayi

Les effets se font déjà sentir dans les écoles privées du chef-lieu du Kasaï Oriental un mois après le déclenchement de la grève dans le secteur public, constate radiookapi.net. En effet les parents se réservent de payer les frais de minerval, par peur d’une année blanche. Par conséquent, les enseignants ne sont pas payés et les élèves, eux, désertent les salles de classe.

Plus les jours passent, plus s’éloigne l’espoir d’une solution entre enseignants et gouvernants. Moins les parents des élèves du secteur privé paient les frais de minerval à Mbuji-Mayi.

Certains promoteurs d’écoles privées rencontrés affirment que la grève dans le secteur public est à la base de la déperdition scolaire et de la faible participation aux inscriptions. Pour le secrétaire urbain de l’Association des écoles privées agréées, les établissements privés ne sont plus en mesure de payer l’entièreté du salaire des enseignants. Ils sont obligés de leur verser des acomptes. En plus, ces écoles sont incapables de réhabiliter leurs infrastructures et autres matériels didactiques. Car, les parents ne payent pas les frais d’études de leurs enfants.

Pour certains parents, les responsables des écoles privées devraient être solidaires avec leurs collègues du secteur public. «Nous ne pouvons pas payer de l’argent tant qu’une solution n’a pas été dégagée en ce qui concerne l’accord de Mbudi. Parce que si nous payons et que demain les enseignants du secteur public ne reprennent pas, l’Etat ne va pas organiser une année spéciale pour les écoles privées. Il n’y aura pas d’Examens d’Etat. C’est une situation globale», explique un parent.

Les parents et les promoteurs des écoles privées souhaitent qu’un compromis soit trouvé entre les syndicats des enseignants et le gouvernement.