Ces écoles passent ainsi outre la décision de l’épiscopat catholique de supprimer ce système. La coordination des écoles conventionnées de ce réseau tape, quant à elle, du poing sur la table. S’adressant ainsi à radiookapi.net, le coordonnateur des écoles conventionnées catholiques, l’abbé Mutshipayi invite les responsables de ces écoles au respect des directives de la conférence épiscopale.
Au collège Boboto par exemple, il faut verser 40 euros pour la réhabilitation du bâtiment scolaire et l’achat du matériel informatique. Au lycée Bosangani, la direction exige 55 $US aux parents pour le fonctionnement de l’école. Le lycée Kabambare, lui, demande 70 $US pour l’entretien du matériel informatique et la location des livres.
Ce n’est pas tout. Au collège d Notre Dame de Fatima, les parents doivent débourser 200 $US pour les frais scolaires. 100 $US pour la première tranche et le reste pour les deux dernières tranches. Le collège Saint Joseph, à Kalamu, demande une avance de 40 $US des frais de fonctionnement. Ici, les parents ignorent encore la totalité des frais à payer. De même, personne ne sait aujourd’hui à combien reviennent les frais scolaires dans l’ensemble des écoles conventionnées catholiques. Disparités des frais, interdiction de ces frais par les autorités de l’Eglise, voilà qui caractérise les écoles de ce réseau d’enseignement primaire, secondaire et professionnel.
La coordination de ces écoles hausse le ton. Pour elle, il n’est pas question de revenir à ce système. Elle appelle les responsables des écoles de sa juridiction à respecter les directives de l’épiscopat national. L’abbé Mutshipayi, coordinateur national des écoles conventionnées catholiques croit qu’«il y a un temps pour tout. On se contente aujourd’hui de marcher sur la tête des pauvres. Le moment venu, ces derniers seront à bout de leur patience »
Ce prêtre craint par ailleurs que l’on assiste aux scènes pareilles à celles connues à la Conférence nationale souveraine. «Ces gens doivent comprendre que le peuple en a marre d’un système pervers. L’enseignement catholique qui est confié aux responsables de ces écoles ne doit pas souffrir de leur cupidité. Je leur adresse un appel très pressant à respecter le mot d’ordre de l’épiscopat…» a insisté l’abbé.