Equateur: pénurie des produits agricoles à Zongo

La cité de Zongo, située à 256 kilomètres de Gemena, au nord-est de l’Equateur fait face à une rareté des produits agricoles. La situation dure depuis le mois d’août dernier et est conséquente, indique radiookapi.net, à la dégradation très avancée de la route reliant ces deux agglomérations et à la fermeture de la frontière avec la République centrafricaine.

Il devient ainsi de plus en plus difficile de se procurer des produits champêtres à Zongo. Le sorgho, l’huile de palme, les cossettes de manioc et le riz notamment y sont devenus des denrées rares. Ces produits proviennent normalement de Gemena. Mais suite au très mauvais état de sa voie principale, l’approvisionnement est devenu difficile. Les véhicules des commerçants mettent au moins deux semaines alors qu’avant cela, ils mettaient quelques heures pour parcourir les 256 Km qui sépare Zongo de Gemena.
rnA la dégradation de la route, s’ajoute la fermeture de la frontière, dans cette partie de la Rdc, avec la République centrafricaine. Ce qui fait que les habitants de Zongo ne peuvent non plus traverser la rivière Ubangui pour aller s’approvisionner à Bangui.

Fabien Libanda, maire de Zongo est très inquiet. Il a souligné que cette double situation à des répercussions négatives particulièrement sur les couches des populations démunies de sa cité. D’autant plus que la rareté de ces produits agricoles ainsi provoquée a entraîné l’augmentation des prix. Ceux-ci sont allés du simple au double.

Parlant de la route, le maire Libanda a indiqué qu’il s’agit au fait d’une voie d’intérêt général. Cela fait plusieurs années qu’elle n’a pas été réfectionnée, affirme-t-il. «Si on n’intervient pas d’ici décembre prochain, cette route sera entrecoupée», a prévenu le maire de Zongo.
rnSelon lui, le gouvernement congolais avait déjà promis de lancer le projet de réhabilitation de cette route grâce à un financement de la Banque mondiale. «Nous lançons un message au gouvernement pour que ce projet soit accéléré, sinon ça sera trop tard», a-t-il conclu.