Kisangani: grogne dans les milieux des exploitants artisanaux forestiers

Les exploitants forestiers artisanaux de la ville de Kisangani accusent la division provinciale de l’environnement d’avoir revu à la hausse la taxe de permis de coupe. En même temps, les communautés locales se plaignent de ce qu’elles considèrent comme le pillage de leurs ressources forestières sans qu’elles en tirent profit, rapporte radiookapi.net

Les exploitants artisanaux forestiers du chef-lieu de la Province orientale se disent ainsi asphyxiés. Selon eux, dans une année, la taxe de permis de coupe de bois a été modifiée à la hausse trois fois. . «Avant nous payions la taxe annuelle à dix dollars. Quelques mois après, elle est passée à cinquante dollars et au moment où je vous parle ils nous demandent de payer cent cinquante dollars», s’indigne un exploitant artisanal.

A cette allure, il y a risque que cette activité s’arrête, préviennent ces mêmes exploitants artisanaux. Car, en plus de cette hausse exagérée de la taxe, ils font également face à des multiples tracasseries de la part des militaires dans l’exercice de leur profession, disent-ils.

Par ailleurs, les communautés locales accusent la même division provinciale de l’environnement de favoriser une exploitation de leurs ressources forestières sans exiger une contrepartie au profit des intérêts locaux.

A toutes ces accusations, le coordonnateur de cette division répond s’en tenir à la loi. Pour lui, l’heure de la récréation est passée. Ceux qui veulent être protégés doivent d’abord se conformer à la loi. Cela vaut, dit-il, autant pour les exploitants artisanaux que pour les communautés locales.