Vive tension et perturbation du transport en commun à Kinshasa et à Lubumbashi

Le transport en commun a été perturbé ce lundi matin à Kinshasa et à Lubumbashi, au Katanga. La tension a été vive dans les milieux des chauffeurs des taxis des deux villes. Ils protestaient contre la mort de leurs collègues. Deux à Kinshasa, tués par des hommes armés, et un dans la capitale du cuivre, à la suite d’un accident, rapporte radiookapi.net

Ainsi, dès les premières heures de la matinée le transport en commun a été quasi inexistant dans la capitale congolaise. Les arrêts bus étaient bondés d’écoliers, étudiants, travailleurs, vendeurs et autres en attente d’un hypothétique moyen pour rejoindre le centre ville ou les lieux de travail et d’affaires. Les chauffeurs de la ville entendaient manifester leur colère et leur consternation après le double meurtre de leurs camarades le week-end dernier.

Selon le témoignage du président de l’ACCO (Association des chauffeurs du Congo), le premier chauffeur a été abattu vendredi passé au niveau du quartier Yolo Médical par un garde du corps d’un officier supérieur de l’armée. Son péché est d’avoir cogné avec son taxi bus le véhicule de cet officier. «C’est vraiment regrettable de commettre un crime odieux pour une histoire aussi banale. Nous avons assisté à un western en pleine ville», a regretté Henri Lisumbu, président de l’ACCO.

Le deuxième chauffeur lui, a été abattu par des policiers 24 heures après, non loin du même quartier. Les circonstances de ce deuxième meurtre ne sont pas élucidées. Mais selon le président de cette même association, c’est au moment où la victime voulait prendre la poudre d’escampette à la suite d’une situation trouble qui s’est produite, que les policiers ont tiré sans autre forme de procès sur elle.

Un mot d’ordre à la grève a été donné par l’ACCO. Mais au cours de la journée, ce mot d’ordre a été levé à la demande du gouverneur de la ville. Pour calmer les esprits, Kimbembe Mazunga s’est engagé à prendre en charge les frais funéraires de ces deux victimes. C’est ainsi que dans les heures qui ont suivi, la situation s’est progressivement améliorée à Kinshasa. Toutefois, les chauffeurs exigent que justice soit faite.

A Lubumbashi pendant ce temps, la situation a été presque similaire ce matin. Les chauffeurs de cette ville ont eux aussi paralysé le transport en commun en barricadant les principales voies menant vers le centre ville.
rnLeur camarade est décédé vendredi dernier dans un accident qu’ils attribuent à un agent de la police de roulage. Dimanche dernier, le vice gouverneur du Katanga Chikez Diemu, a convoqué d’urgence une réunion du conseil de sécurité. Comme à Kinshasa, la situation est redevenue calme dans la ville. La police patrouille dans les principales rues.

Là aussi, le gouvernorat a décidé de prendre en charge les frais funéraires du disparu.