Kinshasa: affrontements entre étudiants et jeunes passagers d’un train urbain

Le train de l’Office national des (Onatra) qui dessert la ligne Masina-Gare centrale, a été mercredi matin le théâtre d’affrontements entre les étudiants de l’Ista (Instistut supérieur des techniques appliquées) et des jeunes passagers, en majorité enfants de la rue. Il y a eu une pluie des pierres au poste appelé Baramoto, dans la commune Limete. En tout, une dizaine de blessés parmi les enfants de la rue et autres passants et quatre autres chez les étudiants. Des dégâts matériels ont été également enregistrés, rapporte radiookapi.net

La cour de l’Ista s’est vidée de son monde plus tôt que d’habitude ce mercredi. La plupart des étudiants ont regagné leur maison avant 12 heures sur ordre du Comité de gestion de cette institution d’Enseignement supérieur.

D’après un étudiant chargé de sécurité, cet ordre visait à baisser la tension consécutive aux affrontements entre étudiants et enfants de la rue perchés sur le train venant de Masina. Ces attaques se sont soldées par une dizaine de blessés dans les deux camps. Même des innocents sont tombés dans l’embuscade. « J’étais sur un camion de marque Man. Des jeunes perchés sur le train nous ont lancé des pierres. J’ai été blessé à la tête», témoigne Sylva Madeula, un jeune de Matete, blessé à la nuque.

Sur le lieu des affrontements, aucun shegué (enfant de la rue) n’était visible. Par contre, un témoin de cet «intifada» accuse les étudiants de l’Ista d’avoir attaqué les premiers :« Les étudiants ont promis de se venger aujourd’hui contre les enfants de la rue. Le matin, ils ont barricadé la voie ferrée. Puis, ils ont commencé à tabasser tous les jeunes qui paraissaient sales ou étaient mal habillés

A l’Ista, les étudiants rejettent la balle aux shegué ou encore à l’Onatra. D’après le président des étudiants de cette institution, les shegué font la loi dans le train de l’Onatra. «L’Onatra ne parvient pas à maîtriser les passagers à bord de ses trains. Ce matin, quand les étudiants venaient à l’Institut, les shegué ont brûlé des pneus dans la rue, au niveau de Baramoto», a-t-il affirmé. Pour résorber cette crise, le professeur Beta, directeur général de l’Ista, demande à l’Onatra de sécuriser davantage ses trains.