Kinshasa: une marche pacifique de l’UDPS violemment étouffée par la police

La marche pacifique organisée ce vendredi par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a été violement étouffée par les éléments de la police nationale. Des dizaines de sympathisants d’Etienne Tshisekedi qui tentaient de joindre le quartier général de la MONUC pour transmettre leurs revendications, ont été dispersés sans ménagement à coups de gaz lacrymogène, a constaté radiookapi.net

Dès 09 h 30, les combattants de l’UDPS ont commencé à affluer par petits groupes à la gare centrale, point de départ de leur marche. Ils scandaient des slogans demandant la réouverture des bureaux d’enrôlement par la Commission électorale indépendante. D’autres présentaient Tshisekedi comme le favori du scrutin présidentiel. La manifestation semblait prendre forme et les manifestants tentaient déjà de faire le forcing pour franchir la première barrière dressée par des éléments de la police nationale d’intervention rapide appuyés par leurs collègues de l’UPI (Unité de la police intégrée).
rnLe forcing n’avait pas réussi. Des altercations s’en sont suivies entre les manifestants et la police. Celle-ci a vite fait de lancer dans la foule des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. C’était la débande. Le dispositif sécuritaire venait d’être renforcé autour du siège de la Commission électorale indépendante sur le boulevard du 30 juin. La circulation était interrompue sur le boulevard alors qu’une rumeur, non vérifiée, faisait état de l’arrestation de quelques manifestants. Finalement, le mémorandum de l’UDPS n’a pu être déposé à la MONUC comme prévu.
rnA Mbuji-Mayi, le même parti a organisé une autre marche avec la même revendication. Là, par milliers, hommes, femmes, jeunes et vieux, étaient venus de tous les coins de la capitale diamantifère. Toutes les artères étaient ainsi prises d’assaut par des manifestants qui allaient converger vers le siège local de l’UDPS où le président fédéral devait tenir un meeting. «Nous voulons la réouverture des bureaux d’enrôlement», «Que la MONUC organise les élections», «Le Congo doit changer», tels étaient entre autres, les messages qu’on pouvait lire sur les banderoles.
rnDeux jeeps de la PIR (Police d’intervention rapide) ont été déployées pour encadrer cette marche.

Au même moment à Mwene-Ditu, à 130 Km de là, d’autres membres de l’UDPS étaient également descendus dans la rue pour la même cause.