Nord-Kivu : l’insécurité persiste à Nyamilima

Des cas de pillage, d’exactions et de meurtre sont quasi quotidiens dans cette localité du territoire de Rutshuru. Ils sont attribués aux différents groupes armés présents sur le terrain. Inquiète, la population est partagée entre l’exil et le désir de rester dans ce secteur où les axes routiers ressemblent à des mouroirs, constate radiookapi.net

Ce week-end, des incidents sanglants ont eu lieu dans ce secteur. Le chauffeur d’un véhicule et une passagère ont été tués. Trois autres passagers blessés ont été conduits à l’hôpital de référence de Nyamilima. Ce n’est pas le seul événement tragique enregistré ce week-end. Selon Michel Magenda, administrateur assistant du territoire, l’insécurité est créée par la présence des bandes armées dans cette zone. Il dit avoir proposé aux FARDC d’établir une ceinture de sécurité le long du plateau de Nyabitale. «Jusque-là, rien n’est fait. Tout le secteur de Nyamilima et ses environs sont dans l’insécurité. Les cas de vols sont signalés partout la nuit, notamment à Buramba», a-t-il expliqué.

L’identité des assaillants reste encore un mystère. Pourtant, une chose est vraie. Plusieurs groupes armés opèrent dans cette localité. En plus, des éléments de la 2e brigade intégrée des FARDC y occupent plusieurs positions.

Mais au niveau de la hiérarchie militaire de la province, on évoque la présence des rebelles hutus rwandais qui serait à la base de l’insécurité. Il y a quelques jours, le commandant de la 2e brigade intégrée basée à Rutshuru a reconnu lors d’une réunion avec la Monuc que les FDLR ont récupéré toutes leurs positions après les opérations conjointes FARDC-Monuc.

Devant cette situation d’insécurité, la population se demande s’il faut rester à Nyamilima ou se réfugier ailleurs.