Les opérateurs économiques de l’Ituri, en Province Orientale, dénoncent l’existence de deux services parallèles anti-fraude. D’après eux, l’un de ces services dépend du parquet de grande instance du district à Bunia, et l’autre, composé d’éléments de la police nationale congolaise, rend directement compte aux autorités politico administratives de la place, rapporte radiookapi.net
Le comité de base de la Fédération des entreprises du Congo (Fec)de l’Ituri affirme avoir fait part aux autorités compétentes de cette anomalie. Selon le président de la Fec/Ituri, Constant Bubulenga, des conflits de compétence sont très souvent enregistrés entre les deux services aux postes frontaliers. «Une fois qu’ils attrapent quelques marchandises, ils exigent 1 000 dollars, 800 dollars. Et parfois, les deux services se retrouvent sur un même commerçant. Ce qui crée des discussions entre eux et avec le commerçant», a-t-il témoigné.
Si le parquet de grande instance de l’Ituri n’a pas nié les faits, le commissaire du district adjoint chargé de l’économie et des finances, Dieudonné Wabona, a balayé d’un revers de la main ces accusations. D’après lui, l’autorité du district ne peut pas créer des services parallèles. «Le service de l’anti-fraude relève du parquet. Si la police existe aux postes frontaliers, c’est dans sa mission de routine de sécurisation des personnes et de leurs biens», a-t-il déclaré.
