Déjà timide depuis son lancement le 29 septembre passé, la campagne électorale pour les provinciales dans la ville de Kananga, au Kasaï-Occidental, est émaillée de nombreux actes d’intolérance. Le dernier cas en date est celui de deux groupes de propagandistes antagonistes qui se sont bagarrés violemment la nuit dernière sur la voie publique, non loin du quartier général de la Monuc, rapporte radiookapi.net
Selon des témoignages, les deux groupes de propagandistes se sont croisés vers 20 heures locales. Le premier groupe battait campagne pour un candidat du MlC, et le deuxième, pour celui de la Démocratie chrétienne. Au lieu de poursuivre la campagne chacun dans sa direction, ils ont utilisé leurs mégaphones pour se lancer mutuellement des boutades contre leurs candidats. La situation a vite dégénéré en une bagarre rangée. Un des propagandistes a alors fait recours aux membres de sa famille. L’arrivée de ces derniers a ravivé les hostilités. Pris de panique, les habitants du quartier ont alerté la police. Les bagarreurs ont alors été maîtrisés. Selon le commandant des éléments de la police dépêchés sur les lieux, Yav Malu, des cas similaires sont enregistrés dans la ville de Kananga depuis le début de la campagne. Mais ils se sont limités jusque là aux échanges des paroles ou à l’arrachage des effigies des adversaires. Le commandant de la police attribue ce regain de l’intolérance au manque d’encadrement civique au sein des états-majors des candidats. Il a ainsi invité les ONG des droits de l’homme et les médias à jouer ce rôle en vue d’éviter le pire lors de la campagne pour le second tour de la présidentielle.
