Les habitants de Waliwa, localité située à environ 50 km de Aba, en territoire de Faradje, en Ituri, dans la Province Orientale, sont victimes de tracasseries que leur infligent des éléments du régiment commando des FARDC déployés dans leur village. Mêmes plaintes pour les habitants de Kitenge, au Katanga, eux aussi victimes des tracsseries policières, rapporte radiookapi.net
A Waliwa, les populations sont soumises depuis mars dernier à une taxe destinée à la “survie” des soldats déployés dans leur village. Elles doivent réunir mensuellement une somme de 60.000 fc. En plus, elles sont astreintes à accomplir des travaux divers au bénéfice de ces mêmes soldats. Un des habitants du village contacté par radiookapi.net se lamente: “Par mois, nous côtisons une somme de 60.000 fc pour leur paiement, soit 900 fc par habitant. Même la nourriture, c’est nous qui la leur donnons. De l’eau pour leur douche, ce sont nos femmes qui vont la puiser. C’est une corvée. Que tu le veuilles ou pas, tu dois le faire. Chaque soir, la population doit aller chercher du bois de chauffage pour eux. A cause de ces tracasseries, beaucoup d?habitants du village ont abandonné champs et maisons. Depuis quand la population doit payer directement la solde des militaires? Ces éléments sont-ils des FARDC ou des rebelles? ”
Au sud du pays, au Katanga, les habitants de Kitenge, une localité du territoire de Kabongo, à plus ou moins 320 Km au nord de Kamina, ne sont pas non plus au bout de leur peine, selon le témoignage de l?ONG ACAT (Actions des chrétiens pour l?abolition de la torture). Il sont objet d’arrestations arbitraires, de tortures et d’extorsions de la part, non pas de soldats FARDC, mais des éléments de la police. Le commandant de ce service dans cette localité, un certain Muamba, est particulièrement pointé du doigt. Sa dernière victime est un jeune homme de 18 ans qu’il aurait torturé après une arrestation arbitraire. selon le responsable de l’ONG ACAT, on se croirait encore à Kitenge à l’époque où les Mai-Mai faisaient la loi.
Interrogé, l’inspecteur principal de l’auditorat militaire à Kabongo, Mukishi Mutombo, affirme qu’un mandat d’amener a été émis contre le commandant en question afin qu’il réponde de ses actes.