Bunia : 250 éléphants abattus dans le parc Garamba

Environ 250 éléphants ont été abattus cette année au parc national de la Garamba, dans le district du Haut Uélé en Province Orientale. Ce bilan estimatif a été fourni mercredi à radiookapi.net par les gardiens de ce parc à Nagero, village situé aux confins de la Garamba, en territoire de Faradje. C’était au cours d’une mission d’information effectuée par les responsables de la Monuc de l’Ituri. Selon ces gardiens, la recrudescence du braconnage est facilitée par la libre circulation d’armes légères et par la perméabilité des frontières entre la République démocratique du Congo, l’Ouganda et le Soudan, rapporte radiookapi.net

Selon les gardiens du parc que radiookapi.net a rencontré à Nagero, l’intense circulation d’armes légères dans cette région serait à la base de ce braconnage. Ils indiquent qu’à Nyabapayi, village situé au Nord-Ouest du parc, un kalachnikov se vend à 15$ US et un panier de munitions à 5000 francs congolais. Ils ajoutent que ces braconniers sont aussi bien des congolais que des étrangers. « Il y a un trop grand nombre de braconniers puisque, tout d’abord, il y a trop d’infiltrations d’armes dans la région », explique Dieudonné Ligima, un des gardiens du parc. « Et en plus de cela, poursuit-il, il y a la pauvreté de la population, et certains sont influencés par les braconniers étrangers. Il y a un parc contigu au notre, c’est la réserve de Rantoto là ou les braconniers traversent pour atteindre le parc congolais ».

Pour mettre fin à cette situation, les gardiens de ce parc suggèrent aux pouvoirs publics de renforcer leur effectif et d’augmenter leurs capacités en moyens logistiques.